Surgit parfois des clichés une scène de théâtre à venir.
L’homme accroupi à l’indienne sur ses talons vient d’arriver de Bodhgaya. Il cherche dans les rues de Calcutta sa femme disparue. La vendeuse aux cheveux drapés du pallu de son sari a entendu parler d’elle, mais hésite à le renseigner. On ne saura avant longtemps si sa réticence plonge dans la peur ou fondrait avec quelques paisa. Les trois hommes postés à gauche dans le lungi à carreaux des musulmans du Bengale sont de joyeux drilles qui vont mener cet homme dans les rues de la ville. L’un ne parle qu’à travers son téléphone, l’autre ne fait que sourire, plus ou moins large, plus ou moins effrayant. Quant au dernier, il voit le monde exclusivement à travers ses ballons. Et rien n’est plus pareil selon que le ballon soit jaune, turquoise ou rose.
A l’arrière-plan, la petite fille que l’on croit être venue acheter un biscuit est la clef de tout.
Six personnages.
En quête d’auteur évidemment.
Avide constante de plonger dans ces univers a la signature d' or. Quel est le grain de sable mauvais qui a grippé ma lecture de tes œuvres.? Je ne sais!