Nous*, professionnels de l’Éducation prioritaire, sommes chaque jour amenés à repenser notre métier, à l’examiner sous toutes les coutures, à chercher des éclairages et parfois de l’aide. Le Centre Alain-Savary de l’IFÉ fait partie de ces mines de ressources où l’on plonge et dont on s’outille, une équipe qui nous accompagne inlassablement et passionnément.
Et aujourd’hui, c’est le terrain qui prend la parole…
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« Ce que j’ai trouvé au CAS :
Un lieu où l’on prend le travail au sérieux. Un respect égal pour tous les acteurs : enseignants, formateurs de tous bords, parents, coordos, IEN, chercheurs …
Un endroit où on ne perd pas de vue que chacun, où il se trouve, travaille pour la réussite des élèves.
Un endroit où on affirme que chaque métier, quelqu’il soit, a quelque chose à voir avec tous les autres. Ça s’appelle le collectif.
Un endroit où on s’intéresse à l’activité des formateurs, un métier impensé par l’institution scolaire.
Des ressources qui nous aident à articuler prescrit et recherches à l’aide de cadres théoriques solides.
Un réseau de professionnels qui se rassemblent autour d’une culture partagée.
Une équipe de bosseurs, qui travaille sérieusement, sans se prendre au sérieux. »
Anne, CPC de circo
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« Difficile de résumer en quelques lignes ce que le Centre Alain Savary m’a apporté… Alors je vais essayer d’aller à l’essentiel.
En 3 mots je dirai « ingénierie de formation ». Grace aux ressources du CAS, j’ai complètement modifié ma façon d’appréhender et de concevoir la formation et j’ai découvert ce qu’était l’ingénierie de formation. J’ai compris, entre autre, que dire le prescrit n’était pas suffisant et surtout pas efficace ; qu’il fallait faire entrer le réel et le quotidien de la classe dans les formations. Au-delà de comprendre tout ça, j’ai aussi et surtout trouvé des réponses, des outils concrets, des ressources qui me permettent de mettre en pratique tout cela !
J’utilise donc très régulièrement les ressources du CAS :
– pour continuer à faire avancer ma réflexion sur le métier de formateur,
– pour conseiller les équipes et collègues avec lesquels je travaille,
– pour travailler et échanger avec mes collègues formateurs en partageant une culture professionnelle commune,
– pour concevoir des formations en prenant appui sur les témoignages et réflexions d’autres formateurs,
– pour confronter ma pratique de formatrice à d’autres,
– pour nourrir ma curiosité et ma culture professionnelles,
– prendre du recul, de la hauteur …,
Et la liste ne s’arrête pas là !
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, je remercie et souhaite une longue vie au Centre Alain Savary. »
Lucie Boué, conseillère pédagogique, Gers (32)
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« Le Centre A. Savary m’a permis de :
Collaborer
Essayer
Nourrir (me)
Tâtonner
Rêver
Evaluer et évoluer
Alimenter (m’)
Savoir
Analyser
Vérifier
Apprendre
Rechercher, renouveler (de me)
Y a pas à dire le CAS c’est un agitateur de méninges, un fournisseur officiel d’enthousiasme, de motivation, un catalyseur de connaissances, de compétences et de collaboration, un alimentateur de controverse c’est tout ça à la fois… Mais c’est surtout un élément indispensable dans mon paysage professionnel ! »
Viviane Ghesquiere CPC Gers
« Je me souviens
Je me souviens de ressources avant même d’avoir conscience de l’existence du CAS, et qui, pourtant, en relevaient.
Ces vidéos en sont le meilleur exemple, et je me souviens de mon émerveillement à leur découverte.
Je crois que c’est Lucie qui m’avait alors pointé cet article et… de proche en proche…
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/11/15112013Article635200997379561591.aspx
Je me souviens du choc en visionnant les ressources filmées de NéoPass.
Je me souviens avoir mis du temps à comprendre le nom du site, son organisation.
Je me souviens tellement bien des éclairs de compréhension en visionnant, par exemple ce thème, et de la si féconde articulation entre la vidéo « situation de référence », « vécu professionnel », « témoignages de débutants, d’expérimentés, de chercheurs ». De cette manière si formidable, si évidente, de faire progresser l’appréhension de situations métiers complexes.
http://neo.ens-lyon.fr/neo/themes/theme-1
Je me souviens, comme d’un mantra
Partir du principe que les gens ont plutôt de bonnes raisons de faire ce qu’ils font, de le faire d’une certaine manière et pas autrement, là où ils sont, dans les conditions dans lesquelles ils sont, avec leurs moyens, leurs compétences, leurs soutiens (ou absence de)
Je me souviens aussi qu’il est toujours préférable de soutenir l’existant que de prescrire l’idéal. (Lantheaume je crois)
Je me souviens, tant cela m’as si souvent aidée de la question… qui n’est pas de savoir si « oui » ou « non » « ça marche », mais plutôt de « à quelles conditions »… Tellement riche.
Je me souviens avoir compris, petit à petit, la notion de collectif, d’intermétier. Le jeu, les marges. L’espace pour penser. Collectivement.
Je me souviens m’être dit que la vidéo, quand même, c’est merveilleux pour progresser. Et douloureux aussi.
Je me souviens de la sensation exceptionnelle à la lecture de cet article consacré à des éléments de psychologie cognitive, avec du André Tricot dedans, et de l’avoir envoyé quasiment à tous les gens que je connais.
Je me souviens avoir tenu une discussion passionnée de près de deux heures, à un déjeuner, grâce à cet article si éclairant. Et ça c’était il n’y a pas si longtemps…
Je veux continuer à me souvenir. »
Peu à l’aise avec cela à mes débuts de formatrice, j’ai compris peu à peu que c’est ce qui permettait de faire avancer les participants mais aussi le formateur.
Grâce à cela, les échanges lors des formations que j’ai animées ont été de plus en plus riches et constructifs.
Merci à la philosophie du CAS et aux collègues. »
* Chacun ici s’exprime personnellement, avec son expérience, et sans prétendre parler au nom de tous. Et dans les commentaires, n’hésitez pas à nous raconter ce que le CAS vous apporte au quotidien !
Pour moi aussi, ça a été quelque chose, la rencontre avec le CAS, en distanciel, en présenciel. Un changement de perspective assez fort ! Je m'arrête là avant de devenir complètement tarte...
Merci merci merci
Je fais partie de ces enseignants et de ces formateurs qui se sont construits et ont grandi grâce au site du CAS, qui sont aussi repartis pleins d'échanges, de débats et d'idées des formations à Lyon.
Qui ont un peu flippé quand tu es venu avec ta caméra mais qui ont essayé de partager via le CAS leurs expériences, recherches, doutes et travail collectif.
Tout ça pour mieux faire réussir tous leurs élèves et apporter leur petite pierre à l'édifice d'une certaine idée de la formation et du métier, parce qu'à plusieurs on est quand même plus intelligents.
Merci Patrick d'avoir donné à penser autrement le métier de formateur, d'avoir donné à voir le travail du terrain et la réussite des élèves, en particulier en EP, avec autant de générosité.
A l'heure où je dois quitter le centre Alain-Savary parce que des gens qui ont du pouvoir ont peur de la moindre vague, parce que des gens qui ont du pouvoir ne s'intéressent pas au travail et encore moins à sa qualité, je dois dire que ça me fait chaud au coeur de lire tous vos témoignages. J'ai une pensée pour mes collègues du centre qui vont continuer malgré tout ça à faire du bon boulot, et pour vous tou-te-s que j'ai croisé-e-s au cours de ces 6 années et qui contre vents et marées font un travail merveilleux au quotidien dans les REP et ailleurs pour que demain soit un peu mieux qu'aujourd'hui ! Merci !