Il y a quelques années, j’avais publié un billet sur les Lecteurs de l’Ombre.
Je remerciais ces lecteurs discrets venus parcourir ce blog, commentant peu, envoyant parfois un mail, un mot sur Twitter ou passant leur chemin. Mais laissant toujours une trace de leur détour : c’est la magie des adresses IP recensées par les compteurs de blog, indiquant précisément le lieu de connexion, le nombre de connexions et les mots entrés dans Google pour arriver jusqu’ici ou le lien cliqué pour y parvenir. Fort heureusement, j’ai une vie densément remplie et stalker mes lecteurs est le cadet de mes soucis.
Mais je précise cela car, dernièrement, en plus de ces Lecteurs de l’Ombre dont je continue d’apprécier le passage, il y a aussi des Lecteurs de l’Ennui, bien moins appréciables.
Ce n’est pas par sérendipité qu’ils ont atterri ici : à diverses occasions, ces personnes ont éprouvé le besoin de lire ce blog ou mon compte Twitter, les deux parfois afin de soigneusement recenser ce qui pourrait être retenu contre moi [Alors, déjà : get a life ?] . Bien avant que de me lire, leur recherche était ciblée et leur jugement déjà forgé. Le plus étonnant est qu’ils ont agi de telle manière que je sois au courant de leur lecture et de la manière dont ils en avaient tiré toute vérité supposée sur moi pour en faire un usage « avisé ». Dénigrer, menacer, intimider, et remplir leur vie au passage.
En contrepartie, je sais que toute personne saine me fréquentant et me lisant sur les réseaux sociaux se signalerait d’un « Coucou, c’est moi ! » : et ne se mettrait pas à me lire en douce ou à venir de temps à autre espionner mes écrits.
Mon blog comme Twitter sont publics et oeuvre d’ecriture. Je m’y présente dans les deux cas comme écrivante ou même écrivaine, assumons ce mot.
Tout n’y est pas faux et rien n’y est très vrai. Tout y semble aussi authentique que cela l’est et rien n’y est publié qui ne puisse être cru vraisemblable. Cela va de soi évidemment et tu le savais déjà. Il m’arrive de parler de ma vie mais les détails en sont choisis, anonymisés, pour ne pas empiéter sur certaines limites et en décalant dans le temps autant que mes émotions le peuvent, de parler de situations vécues, d’en mélanger d’autres, de laisser du flou et de taire des milliers d’autres moments. Mais ils méritent que l’on écrive dessus, et c’est le cas. Les mots, cela doit mûrir lentement, sûrement, et ils seront publiés en temps et en heure, n’en doute pas.
Toujours est-il que l’ennui règne en maître et que les étals des librairies doivent être bien vides puisque ces lecteurs [Je les gratifie d’une majuscule puisque leur visite fait grimper les statistiques de mon blog !] viennent puiser ici des détails pour les réassembler et tenter de leur faire dire ce qu’ils ont besoin de croire que j’ai exprimé.
Tu n’as vraiment rien de plus intéressant à faire ?
De la broderie ?
Surveiller ton taux de cholestérol ?
Lutter contre la sécheresse au Sahel ?
Ou même allumer la télévision ?
La Plaie des Trolls, c’est la contrepartie de l’écriture : toute personne ayant le courage de publier ses propres mots et de les laisser publics le sait. C’est aussi la contrepartie d’une « notoriété », même minime, tu sentiras les dents grincer et la quête malveillante des faux-pas commencer. Tu es visible, accessible et de tes mots publics on se repaît pour faire son vin aigre.
D’autres blogueurs et Twittos ont écrit sur ce sujet, j’aurais pu t’y renvoyer mais je préfère conclure sur ces quelques mots suivants.
Toi, oui toi.
Au lieu de rapiner ici de quoi alimenter ton moulin à fiel… es-tu devenu qui tu voulais être ?
Du suédois dans le quartier de Ekbatan, à Téhéran.
Je réalise que certains visiteurs passent de lieu en lieu pour exercer leur art partout où ils le peuvent.
Take care
@Parslow : en effet, et ces tentatives d'intimidation sont inutiles et disent tant de ces personnes.
Moi je suis une lectrice de l'ombre, curieuse, intéressée, bienveillante et attentive.
Je plébiscite votre blog et le recommande volontiers.
Excellente votre dernière intervention, même si je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants;
Continuez
Vous êtes dans le vrai
Cordialement
@Estival : et tout d'abord merci pour vos passages ici et votre regard bienveillant !
C'était la difficulté d'un tel billet, dire sans dire vraiment. J'aurai pu désigner nommément mais... quel en aurait été l'utilité et le sens... Toutefois, même flou, écrire ce billet a eu un effet apaisant et c'est la raison pour laquelle je l'ai publié : il attendait depuis plusieurs semaines dans mes tiroirs !
juste un petit mot témoignage d'une ombre devenue lecteur attentif à vos billets depuis celui si intelligent du 14/02/2015. Les chiens aboient, la caravane passe... continuez de passer et ne changez rien.
@Jean : merci beaucoup pour ce petit mot très juste et plein de sérénité !
Je garde toujours ce besoin de m'expliquer ou de me justifier, et finalement cela me joue parfois des tours. Ignorer les attaques et tentatives d'intimidation est un long apprentissage (tout comme dire sa colère mais là, j'ai réussi ;))... mais j'y travaille ! Merci encore !
Applaudit des deux mains et des deux pieds et des deux oreilles et des deux yeux (car elle a fait l'école du cirque)
@Nekkonezumi : et elle est magnifique dans sa tenue de paillettes, on applaudit Nekkonezumette !!! 🙂
Je crois que ce sujet pourrait faire l'objet d'un livre 😉
@Des Pas perdus : mouahahahah ! Attends, attends, il y a celui sur le voyage avant ! 🙂
Toujours dans l'ombre,toujours dans tes pas...cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit ici.
Laisse les vilains à leurs vilaineries!Bouh,qu'ils sont vilains!
@Zaneema : ouiiiiii quel plaisir de te retrouver !!!
Absolument... mais je suis encore étonnée par la capacité de certains à trouver du temps pour espionner et essayer de nuire aux autres !