Si tu n’as rien à faire les dix prochaines années, je te propose un défi : Umberto Eco, en polonais…
L’été a résonné de sons étranges.
Aux habituels roucoulements anglais se sont ajoutés les à-coups hellénophones qui claquent et étonnent, le chant balkanique slave qui roule et chuinte, et surtout… le polonais.
Quelle langue fantastique. Sérieusement.
Je découvre à la suite de #LuiCEstCuir des nasalisations baroques, des altérations rococo, des oui-mais-ça-dépend-en-fait-de-la-lettre-suivante-et-des-trois-précédentes-et-du-temps-qu’il-fait : en un mot des prononciations à faire bégayer un sinophone et une orthographe à faire tourner la tête d’un derviche.
La preuve ? Essaie les deux premières phrases…
« Bonne chance ! » : quand même le manuel se moque de toi…
De toute évidence, le polonais est donc une langue slave prononcée avec l’accent brésilien et dont on a retiré volontairement toutes les voyelles pour perdre les envahisseurs et compenser le taux de protéines dans la gastronomie locale. Gastronomie locale amplement présente dans l’apprentissage linguistique d’ailleurs :
Dans la section phrase d’urgence : « Jamais sans mon pâté en croûte ».
Non. Une fourchette n’est pas un bon cadeau, je t’assure…
Mais tu le sais, la meilleure manière d’apprendre une langue c’est de la chanter.
Alors pour participer une dernière fois de l’été à la Radio des Blogueurs, pour remiser la chaleur, ranger les sandales, pour laisser nos épaules bronzées pâlir doucement, je te propose une découverte toute de sensualité et de finesse…
… du funk polonais de 1974.
Nan, je n’ai peur de rien.
Et tu peux même essayer de prononcer les paroles avec Halina Frąckowiak :
Niewiele mogę dać
Bo niewiele mam już dziś
Coraz szybciej biegnie czas
Ledwie zaznaczając dni
Lecz podzielę się
Dziś z Tobą tym co mam
Każdą myślą słowem dobrym i złym
Krzykiem ciszy kołyszącym jak Psalm
Każdą chwilą niecierpliwą jak Ty
Idę, Idę drogą zwykłych ludzkich spraw
Idę, Ktoś się rodzi i umiera ktoś
Idę, Pisze życie swój rachunek dnia
Idę, Nie ominie mnie mój własny los
Idę, To jest droga, którą muszę przejść
Idę, Horyzontu nie dosięgnie wzrok
Idę, Chociaż Ciebie nie ma obok mnie
Idę, Idę dalej…
Dalej dalej…
Dalej wciąż…
Niewiele mogę dać
Bo niewiele mam już dziś
Coraz szybciej biegnie czas
Ledwie zaznaczając dni
Lecz podzielę się
Dziś z Tobą tym, co mam
Czego dzisiaj nie potrafię już kryć
Tą nadzieją którą niosę pod wiatr
Tą pamięcią, którą muszę wciąż żyć.
Idę, Idę drogą zwykłych ludzkich spraw…
"Non. Une fourchette n’est pas un bon cadeau, je t’assure…"
Si, avant 89 c'était même un cadeaux très apprécié!
Pas normal, ton éditeur t'oblige à traduire en polonais ton bouquin !
Dix ans, c'est long, surtout vers la fin. En trois mois, avec Assimil, je peux essayer. Je vais quand même commander 'La Mystérieuse Flamme de la reine Loana', en français.
[…] TOPFUEL DELUXXXE, Didstat, David, BernieShoot, IPHIGENIE, mais oui bien sur, corsicapolar, Lewena, Chouyo, partageux, les pages du petit bonhomme, De tout et de rien, Je suis de celles, Affichage Libre, Le […]