Il est des groupes et des chanteurs à l’encontre desquels j’ai les plus violents préjugés.
Ritournelles et voix trop entendues à la radio des années 80, visages trop vus à la télé des années 90, si j’ai été épargnée par mes parents quant à la chanson française de cette époque, je n’ai pas échappé à un autre matraquage : la voix nasillarde faussement émotive, le son léché et policé, les paroles millimétrées et l’instrumentation prévisible ; quelques dizaines de milliers d’heures de clips et chansons plus tard, c’est une allergie instantanée qui se déclenchait à la voix de Phil Collins et à celle de Peter Gabriel (étonnamment proches), et le nom de Genesis m’évoquait uniquement les flammes d’un enfer fait d’industrie musicale et de refrains sirupeux répétés ad nauseam.
« I can’t dance, I can’t talk, Only thing about me is the way I walk. I can’t dance, I can’t sing, I’m just standing here selling everything« .
« I want to be your… sledgehammer (tan taaaaan)«
« I can feel it coming in the air tonight, oh Lord, And I’ve been waiting for this moment for all my life, Oh Lord«
« Oh think twice, it’s another day for you and me in paradise…«
Des années plus tard, j’en frémis encore. Et ce matraquage promotionnel a donc eu raison de toute investigation plus profonde, et à l’encontre de Genesis, Gabriel et Collins je ne ressentais que détestation sans nuance ni retour possible.
Jusqu’à ce que #LuiCEstCuir me fasse les yeux doux et me glisse à l’oreille des « mais si, mais si, mais siiii je t’assure !!! » (et quelques autres arguments plus musicaux), m’incitant à écouter enfin LE Genesis de Gabriel, et à faire fi de celui postérieur à son départ et encore plus de celui des années 80. Je découvris alors pêle-mêle que…
1. j’avais en réalité été bercée avec leur album Foxtrot dans mon enfance, et je me suis souvenue d’un coup que le renard à robe rouge et les personnages étranges sur la couverture me fascinaient ;
2. Phil Collins, si je déteste toujours sa voix, est un batteur absolument exceptionnel ;
3. le Genesis des années 70 est grandiose ;
4. même si nous l’avons trop entendu, le clip et le contenu de « Jesus he knows me » sont sublimes de critique mordante.
C’est donc en faisant amende honorable et pénitence que je signe ma participation à la sixième saison de la Radio des Blogueurs en vous gratifiant de 22’57 de Genesis…
… car quand je finis par découvrir que j’aime, je ne compte pas !
Pour plonger dans le bain de jouvence de cette Radio des Blogueurs, je me tourne vers Deslivres, Chocoladdict et Delphine’s Books & More
Tu vois que j'ai bien fait de t'attendre.
très beau choix
merci ma grande
quel plaisir à réécouter!
Je ne connaissais pratiquement pas, ce n'était dans mes goûts dans les '70-'80, mais c'est très agréable.
Les dessins sont magnifiques.
La Pete Gab'omane que j'ai longtemps été te roule une pelle (même si cette époque-là m'est bien moins familière, vu que je fais partie des affreux qui ont aimé tes années honnies ;-))
(et quand même, la vidéo de Sledgehammer est signée par les studios Aardman...)
[…] que chouyo m’a dit de venir, parce que j’aime bien chouyo et aussi parce que j’aime la musique (un peu […]