Viens, je t’emmène dans une des rizières de cette immense plaine alluviale qu’est la Thaïlande.
Une des expériences douces de l’Asie, c’est celle de pouvoir presque n’importe où le long des routes s’arrêter quelques minutes ou quelques heures pour acheter à une vieille femme enchapeautée ou un jeune homme en bermuda, une noix de coco choisie parmi celles qui attendent en pyramide sur un étal.
Elles sont vertes ces noix de coco, toujours. Pour tout te dire, tu ne verras presque jamais de noix de coco mûre. Echevelée, la chair sèches et râpeuse, celles que l’on achète sous nos latitudes. Je ne l’ai jamais appréciée, quelle que soit sa forme, l’arôme trop fort à mon goût et la texture quasi poussiéreuse, celle de la coco râpée, du Bounty, de glace à la noix de coco. Jusqu’à ce que je découvre la noix de coco verte, l’eau qu’elle contient et le lait qu’on en tire. Et les curries s’ensuivent, les tom kha, les desserts au sorgo et à la châtaigne d’eau, les custards, les plats du Cambodge, de la Thaïlande, de l’Inde du Sud…
Tu fais un sourire, tu désignes le nombre de noix de coco (vu l’aspect diurétique, je suggère une par personne par jour). Et le rituel commence.
Des geste simples, précis, succincts.
Sous le soleil brûlant et l’humidité envahissante.
Le bonheur n’est pas loin.
Voilà.
L’eau contenue dans la noix de coco ne sera jamais froide. Un pays où il fait chaud sait qu’il ne faut pas boire froid. Le goût est un peu âpre et sucré à la fois, la chair que tu peux gratter doucement avec ta paille, tendre et fraîche.
Tu aspires doucement.
Tu contemples la rizière.
Tu savoures, tout simplement.
Sluuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurrrp!
Et zou, je viens de voyager dans un de mes beaux souvenirs de Bali. Faudrait vraiment que je compare les deux pays, pour voir si le goût est le même 🙂