Il faut l’avouer : tout semble sonner mieux en italien.
C’est la magie de la langue étrangère qui, à nos oreilles ne distingant plus la mélodie du français, paraît plus chantante, plus douce, plus ronde et ce même pour les choses les plus triviales.
A Rome on entendra « Mi ha molto colpito la sua muscolatura » (j’ai été charmée par sa musculature) et ces simples mots font déjà luire les muscles d’un soleil brûlant. A Bologne on dira « Lasciamo il coperchio sulla pentola ancora per un po’ » (laissons encore un peu le couvercle sur la cocotte-minute), et malgré tout les parfums suivent les syllabes pour venir chatouiller nos narines. A Milan, on t’assènera « È assolutamente scandaloso, oltre che insostenibile« , et dans cette fougue tu ne verras que la chaleur et la sensualité brute de l’Italie. Et même « rotolo di carta igienica« , même ça, même rouleau de papier toilette, ça sonne bien. Et les textes érudits d’histoire médiévale passent bien… »Uno splendido esempio di ironia erasmiana lo troviamo nel brano sui virtuosismi dialettici della Scolastica, nel quale sono ricordati i seguaci di Giovanni Duns Scoto, di Guglielmo di Ockham e di Alberto Magno » (extrait de ceci). C’est dire.
J’ai ramené une preuve concrète de la chose :
L’amoureux italien dira à sa bien-aimée : « Vieni bella, ci troviamo da Orlando ».
Là où l’amoureux français dira « Viens, chérie, on se retrouve chez Roland ».
Ouép. Le français a son petit air des faubourgs des années 1920…
Pour conclure, si L’Arioste a écrit Orlando furioso traduit par Roland furieux, on en déduit qu’en réalité Orlando Bloom, c’est Roland Bloom. Ou Roland Toutenfleurs. Et ça change bien des choses…
Note : au-delà de l’aspect fort séduisant de cette langue, j’aime aussi le fait qu’on y entend également poindre des mots tout imprégnés de latin qui ne sont plus utilisés en français que dans des expressions figées. Par exemple, « vergogna », la honte, est employé habituellement tandis que nous ne l’utilisons plus que dans l’expression « sans vergogne » (jamais avec, donc…). Ou encore « colpa », la faute, qui s’utilise au quotidien alors que ce mot s’entend de loin dans « culpabilité » mais resurgit dans « battre sa coulpe » (se frapper la poitrine pour une faute commise). De ces petits liens linguistiques qui sont toujours très sympathiques quand soudain, on en prend conscience…
Et Roger Raymond, et Placide Dimanche, etc etc... mais Roland Toutenfleurs, ça sonne comme du québécois, non ?
@Nekkonezumi : Mouahahahah ! Mais tellement !!! Placide Dimanche... mouihihihi... 🙂
L'espagnol Placide Dimanche a - entre autres - incarné le rôle de Simon Bouche-Noire dans le célèbre opéra de Joseph Verts. Mais il n'a jamais chanté en duo avec Sucre.
C'est vrai que l'Italien est une très belle langue, j'ai également un faible pour l'espagnol qui est une langue très harmonieuse aussi.
Merci d'avoir partagé avec nous !
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