Dans un des bosquets de la villa Tsinandali.
Tradition séculaire des campagnes caucasiennes et d’Europe orientale, des rubans colorés s’accrochent dans ces régions aux branches des arbres. J’en ai vu surgir soudain au bord des routes, au milieu de la cour d’un monastère, et l’envie est venue d’y passer la main pour laisser filer le doux tissu de satin entre mes doigts…
Mais devant le plus ornementé, chargé, surchargé de ces arbres recouverts de rubans, caché dans le jardin décoratif d’une villa aristocratique de la campagne de Kakheti, à l’Est de la Géorgie, je suis restée bouche bée.
Un bandana. Sérieusement ?
Ces rubans sont noués aux branches, comme les voeux qu’ils représentent sont noués au ventre de ceux qui les ont mis là. Voeu de réussite, voeu d’affection, voeu de fertilité, voeu de bonheur, on se confie aux arbres et aux esprits, on mêle le folklore et la religion, et on imagine sans peine les mains ferventes ou les éclats de rire adolescents dans cette jungle chatoyante.
Et l’on se plaît à rêver dans les allées du parc aux destins qui se sont arrimés à ces arbres…
Une population fervente. Ou pleine d’espoirs…
Un bandana ? Axl Rose was here ?
Je trouve ça tellement plus poétique et chargé d'émotion que les cadenas "d'amour" (et plus joli aussi)
Ca me fait penser aux drapeaux de prières bouddhistes que l'on rencontre dans l'Himalaya.