Le fjord (oui, absolument !) de Limsk. En Croatie, hein…
A force de tourner autour, à arpenter l’Italie ou à vadrouiller en Turquie, il fallait bien que j’affronte un jour la péninsule des Balkans.
J’avais gardé les images d’une région en guerre, dont on ne savait jamais très bien de quel pays elle était constituée, et quels étaient les peuples, ethnies et religions qui la composaient. Les Balkans ont longtemps été synonymes pour ceux de ma génération, disons-le en toute honnêteté, de gros bazar inextricable. Mais, parce que Venise et Istanbul étaient passées par mes yeux, Byzance et l’Empire ottoman par mon esprit, et puis Tito aussi à vrai dire, j’ai commencé il y a une dizaine d’années à entrevoir ce côté du monde non plus comme un no man’s land mais comme un lieu de nouvelles vadrouilles. Alors, parce qu’à portée de main et de vol, j’ai découvert tout doucement les Balkans par des sauts de puce en Croatie…
A Poreč, en Istrie.
La Basilique Euphrasienne de Poreč.
Pourquoi commencer par là ? Parce que c’est la porte la plus ouverte et la plus simple des Balkans. Le croate s’écrit en alphabet latin, le tourisme séculaire et l’UNESCO ont érodé les aspérités les plus évidentes, et il faut dire ce qui est : la Croatie est un petit joyau. La côte dalmate est tout simplement sublime, entre fjords et baies creusés dans le littoral accidenté et les dizaines d’îles qui paressent dans l’eau turquoise, le patrimoine romain, byzantin, vénitien et baroque très bien conservé et varié.
Premières impressions, celles d’une véritable dolce vita. Un soleil resplendissant, des paysages escarpés et doux à la fois, une gastronomie délicieuse qui oscille entre la finesse de l’Italie marine et la robustesse gourmande des Balkans.
Et, à l’époque, sans le coût de l’Italie et encore un peu à l’abri du tourisme de masse…
Le palais de Dioclétien à Split.
Dubrovnik : si propre, si léchée… mais j’en reparlerai.
… mais c’était le bon temps.
La première vadrouille m’avait emmenée en Dalmatie à Split, la seconde en Istrie à Beram, Limsk, Motovun, Porec et Rovinj et la troisième me fit découvrir le sud de la Dalmatie et Dubrovnik. Et il est évident que d’année en année, les choses ont changé : d’avril à octobre, ce pays est devenu un incontournable de la Méditerranée. Les croisiéristes y font leurs escales obligatoires (Split et Dubrovnik en tête), les prix ont grimpé en flèche, les transports sont chers et pris d’assaut, les menus se sont germanisés, et les sarouels-sur-dread-locks-interchangeables-dans-le-monde-entier se sont multipliés.
Une ruelle typique de Croatie, étroite, pavée, rafraîchissante : ici à Rovinj.
La chapelle de Beram, dont je vais aussi reparler très bientôt…
Et pourtant.
Et pourtant la Croatie reste sublime et facile d’accès, et j’y ai trouvé quelque chose qui justifie selon moi de multiples voyages… Vadrouilleur émérite ou non, enfants sous le bras ou pas, avec permis de conduire ou sans, la pratique de nombreuses langues étrangères ou non. Comme premier point de chute dans les Balkans, et parce qu’il suffit de s’écarter rapidement de la côte pour retrouver le calme et une certaine authenticité, oui il y a quelque chose de très doux en Croatie. Tout simplement chacun des éléments nécessaires pour décrocher, tout laisser derrière soi et commencer réellement… de vraies vacances.
Et désormais ? Hmmm, j’avoue qu’en Croatie, c’est vers la Pannonie et Zagreb que je commence à regarder avec envie…
Note : viens, prends ma main et suis-moi dans les Balkans. Je t’emmène à nouveau en Croatie, dans la chapelle de Beram. Ou bien en Albanie, et notamment à Butrint, découvrir le Monténégro, ou encore la Slovénie… [A venir]
Je rêve d'aller en Croatie.
@Bergeou : magnifique et facile à visiter, je suis sûre que tu y passerais de très belles vacances, avec en plus une gastronomie très miamesque ! En revanche, c'est devenu une destination aussi onéreuse que l'Italie et ça, c'est le vrai point noir...
J'ai le même imaginaire de la Croatie et des Balkans que celui que tu décris : lieu de guerre, de mort, de pleurs. J'ai encore toujours du mal à ancrer dans ma tête que cela puisse être un pays, une péninsule à visiter, malgré le nombre de gens qui disent y être allés chaque année.
@Shaya : cela ne m'étonne pas, la force des images dure plus longtemps que la réalité ! Et bien souvent, les gens vont en Croatie et évitent les pays voisins par appréhension, alors qu'en réalité... enfin bon, moi ça m'arrange bien que l'on continue à croire que cette péninsule reste dévastée, la Serbie et la Bosnie m'attendent et je les préfère vides de touristes 😉
Je ne sais pas pourquoi, mais les Balkans me font travailler l'imagination et titillent mes envies d'escapades. Pour l'instant, je n'y ai jamais mis le bout d'une semelle, mais ça viendra, inévitablement. L'appel de l'Histoire et des histoires.
En tout cas, tes photographies sont magnifiques. J'aime la façon dont elles illustrent tes mots. On palpe la douceur de vivre à travers l'écran.
Si je me décide enfin, je ne manquerais pas d'emmener avec moi tes suggestions!
@Llyn : il y a quelque chose du rêve oriental dans les Balkans je crois, on sait que toutes les influences s'y mêlent, que l'on passer de l'église orthodoxe à la mosquée et de ce fait, ça intrigue oui !
Merci beaucoup ! Je n'avais pas remis le nez dans ces photos depuis des années et cela me fait énormément plaisir de les retrouver, je m'en rends compte. Evidemment, cela me donne encore plus envie d'y retourner 😉
J'étais tombée en amour de Split et de Trogir, si italiennes !
@Nekkonezumi : Trogir, je ne connais pas, et rien que le nom j'adore ! Il pleuvait quand je suis allée à Split, je me suis dit qu'il faudrait que j'y retourne (et hors week-end) pour apprécier plus ; en revanche, j'avais adoré un musée un peu à l'écart consacré à un sculpteur, Mestrovic, et la balade le long de la mer pour rentrer... (Et je garde un souvenir culinaire ému de la ville !)
Peut-être que ce sont mes origines, mais ces photos et cette ambiance me touche particulièrement...sans parler du fait que les Balkans me fascinent sans que je puisse véritablement en expliquer la raison !
@Polina : Si tu as des origines régionales, cela peut effectivement jouer... des paysages que l'on t'a décrit un jour ou bien qui sont restés dans des comptines transmises de génération en génération ou encore, tout simplement, l'envie tout au fond de savoir pourquoi, un jour, des gens sont partis de ces pays pour aller s'installer ailleurs. Et bien souvent, le paysage intérieur que l'on crée pour s'expliquer un nom de famille, un prénom, une origine, sera le déclencheur pour aller un jour découvrir le paysage réel ! En tout cas, si tu en as la possibilité un jour... vas-y !
C'est prévu, au mois de juin.
Pour y faire un virée à vélo bien sûr ! (bon pour s'y rendre, ça sera voiture, par contre...)
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