A Saint-Palais, on joue avec le sable fin entre ses doigts de pied.
La plage de la Grande-Côte s’étire, battue par les vagues et soufflée par le vent. On y vient se promener seul, les mains enfoncées dans les poches, les cheveux virevoltant dans les bourrasques atlantiques. On y vient en famille, regarder courir les enfants et les chiens et les gens. On y dresse des ailes dans le ciel, au bord de l’eau, sur le sable. On y laisse errer son regard, du phare à la côte embrumée, à l’horizon.
Il y a des dunes de sable qui enserrent la plage. Arrondies par le vent, consolidées par la végétation.
Il y a des rocs qui jonchent la plage. Arrondis par le temps, consolidés par l’homme.
A Saint-Palais, on se promène en bord de mer en contournant les rocs de béton.
On y glisse un oeil, on y pose une main, cherchant l’espace chichement laissé par les moules accrochées. Le Mur de l’Atlantique se dressait là, il s’y dresse toujours. Et le sel marin de picoter ta peau.
On se cache dans ces rocs, on saute à pieds joints dans l’eau piégée là. Et l’on admire…
… comment, se jouant du fond, se jouant du symbole, se jouant de la guerre, les blockhaus lourdement posés sur la grève deviennent art contemporain sur les plages atlantiques. Ils découpent l’horizon en courbes douces et à-pics secs, leurs lignes structurant cette plage sans fin.
Baignées de soleil et de mer, les casemates n’abritent désormais plus que les enfants qui rient, les mains adolescentes qui gravent, les lèvres amoureuses qui happent.
Sur le sable, dans le sable, à portée de mer, à portée de main, une oeuvre nouvelle naît doucement, à mesure que s’érode l’oeuvre ancienne dans le temps.
Loin de l'actu et de l'automne, tu remets quelques rayons de soleil dans nos intérieurs avec tes billets... J'aime ! 🙂
En fait, tu donnes envie... Nul doute qu'un jour, je prendrai chez toi des idées de voyage... 😉
@ Tigreek : merci beaucoup et j'espère effectivement te donner pleeeein d'idées de voyages !!!
Tu es celle qui transforme les bunkers en palaces mais pas en autels 🙂 Les cieux et la lumière sont sublimes !
@ Nekkonezumi : ohhh merci beaucoup !!! C'est très poétique et doux ce que tu dis là...