Je suis incapable d’apprendre une chronologie.
Les dates ne m’intéressent pas, en tant que telles du moins. D’aucuns diraient que pour une prof d’histoire c’est ennuyeux, et il m’est arrivé de noyer la date, le poisson et la moitié de citron quand des élèves m’interrogeaient sur une date précise : la fameuse pirouette du « ahhhh très bonne question ! Et bien voilà, ce sera à vérifier chez vous pour la prochaine fois »… et de feuilleter frénétiquement les pages du livre en continuant le cours distraitement… Mais comme je l’ai rétorqué ailleurs, l’histoire est tout sauf chronologie : je laisse ça aux chroniqueurs et aux bestioles savantes.
J’aurais ainsi beau passer un an à étudier telle période ou tel personnage, je serai incapable quelques mois plus tard de me souvenir de sa date de décès ou des dates importantes de sa vie. Parce que le contenu de sa vie m’intéresse plus que l’exactitude chronologique à partir du moment où j’en situe grosso modo la décennie ou le moment dans le siècle.
Mais il suffira que tu me dises une seule fois, par inadvertance, par hasard, sans t’en rendre compte et sans que je me rende compte, que ton fils est né tel jour, que l’anniversaire de mariage de tes parents est à telle date, que ton cousin a joué à la marelle pour la première fois un mardi 12 septembre ou que le voisin de ta grand-tante s’est acheté une tondeuse à gazon en avril, je le retiendrai.
Sans aucun effort, et surtout… malgré moi parfois (alors que je lutte pour retenir la date de tel traité européen quand je dois les enseigner…).
Ce sont des dates qui, même très indirectement, me touchent. Importantes pour toi, ou pour quelqu’un ou une chose qui te sont chers (avoue que la tondeuse à gazon du voisin de ta grand-tante, tu en as rêvé depuis tes 15 ans !), donc… cela me concerne. Cela conduit parfois à des situations drôlatiques, El Fennec me consultant pour avoir la date exacte d’un anniversaire dans sa famille, ou d’autres qui écarquillent les yeux (voire me regardent avec suspicion) en me disant « mais euh… comment sais-tu que c’est l’anniversaire du copain de mon frère ? ». Ben… tu as du le dire un jour entre douze mille autres choses beaucoup plus importantes et voilà…
Le problème, c’est que la mémoire affective, ce n’est pas des plus utiles au Trivial Pursuit…
Mais par contre pour trouver des ami(e)s pour jouer au Trivial Pursuit, qui en plus savent qu'ils ont peut-être l'occasion de grappiller quelques points, c'est bon!
@ Jelaipa : oui c'est vrai, cela peut être très utile, hihihi ! 😉
[…] avais déjà parlé, tout ce qui n’est pas expressément utile je le retiens facilement : l’adresse […]