L’Asie est le continent des soupes.
Le matin, le midi, le soir, en fin de matinée ou en milieu d’après-midi, on trouve toujours un étal de soupes fumantes et odorantes à portée de papilles. On peut s’étonner, habitués que nous sommes aux potages d’hiver, de voir s’asseoir en pleine chaleur des rangées d’hommes et de femmes devant d’énormes bols bouillants. Mais, la première cuillerée avalée… la viande qui fond, les boulettes qui se mêlent aux pâtes fines et aux légumes tendres, le demi-litre de bouillon rassasiant, et les condiments et herbes qui aromatisent le tout, on comprend. La soupe est un repas entier, complet, le délice en un bol.
La soupe asiatique est aussi un moment. Celui où tu t’assieds dans une rue fourmillante à une longue table brinquebalante le long d’un trottoir, sur un minuscule tabouret, avec des employés de bureau, des étudiants, des travailleurs des rues. Autour de toi, les cantines ambulantes laissent échapper un fumet de grillades, une odeur de beignets au lait de coco. La cuisinière, fichu sur les cheveux, tablier strictement serré, t’amène un grand bol rempli de bouillon de poulet ou de porc où elle vient de faire cuire de longs vermicelles de riz, des sen lek ou des sen mii. Quelques légumes, du chou, du pak choy, des boulettes de poisson, et les morceaux de poulet ou le porc haché que tu as désignés sur son étal.
Tu t’approches du bol, tu laisses la vapeur monter à ton visage, l’odeur atteindre tes narines…
Tu inspires.
Cela sent bon, la cuisine familiale, la recette inchangée depuis des décennies, l’Asie aussi.
Autour de toi, plusieurs paniers disposés à portée de main, à portée de fantaisie. Coriandre, menthe, basilic thaï, de minuscules aubergines rondes et crues, astringentes et amères, des cornichons thaïs finement tranchés ou bien encore du chou vert et du soja germé. Les condiments te tentent, piment en poudre ou en sauce sucrée, sauce de poisson, vinaigre parfois… tu ajoutes, tu mélanges, tu goûtes, à toi de composer le final de ta soupe, de l’assaisonner à ton goût… Tu ajoutes de la ciboule aujourd’hui, du piment séché et une ou deux feuilles de coriandre.
Le DIY du huay thiao.
Tranquillement, en prenant ton temps.
Comme ta voisine penchée sur son bol, comme ton voisin qui pianote sur son téléphone.
Note : j’avais évoqué les soupes de raviolis chinoises ICI… un régal…
Attention commentaire sans valeur ajoutée : miaaaaam !
@ Shaya : mais si ! Il fallait que ce soit dit !
Peuchère,apprends vite à en faire!!!!
@ Zaneema : j'en ai déjà fait ! Ce n'est pas super compliqué, le seul problème est de trouver les bonnes herbes et les bonnes pâtes 🙂 Et c'est tellllllement bon... miaaaaaaaaaaam... et voilà j'ai faim...