[Un billet pour celles et ceux qui auraient besoin d’une île et d’un ailleurs. Pour souffler, se reposer, se retrouver…]
Il faut arriver un soir.
Quelques heures de voyage, de l’avion au ferry-catamaran, du taxi au bus, rien de fatigant quand on voit un petit paradis se dessiner.
Tu y es. Tu ne te précipites pas, tu as des heures et des jours devant toi. Ranger ses quelques affaires, vider un sac qui ne sera rempli qu’un jour qui se fait à mesure de plus en plus lointain. Des livres. Maillot de bain. Les odeurs de noix de coco, d’hibiscus, de bergamote se mêlent sur ta peau, la main sur le lit qui caresse la fine couette. Le bois du bungalow, deviner les mouvements des feuilles tropicales au-delà de la petite terrasse et laisser l’eau couler de tes lèvres à ton ventre, l’air doux te caresser, te savoir libre et calme enfin…
Et puis, tu fais les quelques pas qui te conduisent à la mer. Humer la brise, souffler. Pour la première fois depuis des mois, des années peut-être. Le silence, le calme, le soleil qui joue sur ta peau, tu sais qu’il n’y aura pas un klaxon pendant ces jours. Pas un accroc. Pas une contrariété. Rien ne sera parfait, c’est loin d’être un hôtel de luxe mais justement, tout sera simple. Pas d’obséquiosité, pas de mondanité, pas de quant-à-soi. Mais de l’intimité, du charme, de la douceur.
Tu poses tes affaires au coin d’une table au bois rongé par le sel, tu glisses tes pieds dans l’eau fraîche d’une piscine bleutée et la mer turquoise réchauffe tes hanches. La bouche emplie des saveurs glacées de noix de coco et de mangue, des voix douces de temps à autre.
Des livres te remplissent, des pages s’écrivent. Et un peu plus clair l’horizon. Alors tu laisses le crépuscule tomber, en tout confiance.
En une journée plusieurs se succèdent. Au gré du soleil resplendissant et des orages grandioses, de la touffeur du soir à l’air frais du matin, tu redécouvres l’horizon, vide enfin et si plein à la fois.
Et tu redécouvres que l’on peut peindre avec les nuages…
Tu crois rêver. L’impression d’être à la proue d’un bateau, de goûter les mers calmes d’huile d’une mer indonésienne et les coups de vent d’une Bretagne lointaine, tu vois la crique se recourber, te cacher, t’envelopper et le large s’ouvrir à toi, loin…
Tu ne sais déjà plus combien de temps tu y es resté.
Une éternité, et une minute peut-être.
Il y a des petits coins de paradis.
Le nord de Ko Phangan en est un…
OU l'art de transfigurer un séjour insulaire* en une symbiose avec les Eléments naturels, une expérience sensorielle multi-facettée !!!
ps: J'aime bien cette idée du "Paradis Terrestre à visage humain", de l'écrin ayant gardé une certaine authenticité, au-delà de tout Bonheur luxueux § formaté . . .
* Mmh même si le maillot de bain aurait (assurément) mérité de se voir mis en scène à fleur de "Globe-Trotteuse" ("timide bémol énoncé au mépris des cyber gifles") . . .
à Bientôt, Antoine
Ton texte est aussi délicieux que les photos, tu sais nous vendre du rêve !
Le temps s'arrête dans ce paradis sur terre ! en plus y a le wifi ^^
Ps : c'est possible de faire du jet-ski? : )
Une pure merveille pour le regard et surtout des mots poétiques;
Bravo Chouyo. Tu aurais pu penser à moi et m'emmener quand même 😉
Le temps d'un rêve, j'etais avec toi, assise sur ce bois rongé par le sel, face à la mer. Ce billet est un refuge pour les jours où... MERCI !
Je vois,y'en a qui n'ont pas honte d'étaler leur bien-etre a grand coups de belles photos paradisiaques!Vermine tiens!
Dis-moi,tu as l'air d'etre franchement proche de la mer...moi,j'aurai pris un bangalow plus dans les terres...Oui c'est mon coté paranoiaque...alors surtout si tu vois l'ocean se retirer d'un coup,ne fais pas ta curieuse(comme a ton habitude!)et pique un sprint et rejoins les hauteurs,ok?
Ce billet est doux comme les promesses qu'il porte : quiétude et dépaysement. Merci, ça réchauffe!
Mais c'est que c'est très très nice tout ça !
Et j'ai beaucoup aimé la liberté lexicale de "touffeur" 🙂
Enjoy !
Le plaisir, la beauté et le calme de cette page sont contagieux : je souris pour toi, mes sens se sont souvenus de moments similaires, et je finis par sourire pour moi aussi. Merci merci.
Mmmmmhhhh... Merci.
Merci pour ce voyage Chouyo ! J'en avais bien besoin. En tout cas, je suis heureuse que tu y aies trouvé ce que tu cherchais.