On ne s’en lasse pas : 2h15… Ce train qui te mène du cœur de Paris au cœur de Londres paraît encore plus fou quand tu sais où tu peux aller en deux heures de train depuis le centre de Bombay (pas très loin…). Je souffle, je suis enfin réellement en vacances : pas d’impératifs, pas de contrainte, pas de rendez-vous, pas de comptes à rendre, pas d’agacement.
L’huître* me sert bien, quoique je marche surtout : les rues du centre de Londres sont désormais totalement désengorgées, voire absolument désertes dans certains quartiers (ce sont les vacances scolaires, ça aide). La congestion charge a rempli son office, et seules les voitures des plus riches, les taxis et les très fréquents bus sont autorisés à parcourir les rues. Fleurissent donc les terrasses et s’égayent les gens dans les quartiers du centre… Calme et sérénité, qu’il pleuve ou que le soleil resplendisse. Cela relance la consommation (marcher plus pour mieux regarder les vitrines), cela fait mincir (marcher plus pour se tonifier plus), cela fait passer la crise (marcher plus pour plus s’aérer l’esprit)…
Depuis quelques années, la « vie chère » londonienne me semble s’atténuer, voire devenir un mythe pour justifier la vie chère parisienne : des loyers certes très élevés (quand tu viens de Bombay, tu les trouves acceptable), mais des dépenses quotidiennes revues à la baisse. Les très bons pains au chocolat, dignes de ceux de Paris, n’atteignent pas 1,30€ (dingue) puisque c’est le meilleur bagel de la ville, avec saumon et crème fraîche, qui coûte ce prix-là… Grignoteries, sandwichs, boissons, et même menus des restaurants et pubs sont dans la ligne des prix parisiens voire plus bas. J’ai l’impression depuis mon dernier séjour il y a un an et demi que les prix, avec la crise, ont baissé : solder plus pour faire consommer plus ? Rationnel.
Un plaisir réel que de se balader à nouveau dans les quartiers populaires, certains réhabilités, d’autres non. Londres est une ville en perpétuel mouvement, en perpétuelle recomposition, avec ses problèmes, ses inégalités criantes, sa diversité culturelle, une ville qui n’acceptera jamais la muséification. Chacun s’habille comme il le souhaite, et de préférence surtout pas comme le voisin : Londres, capitale la plus bigarrée et la plus dingue qui soit. Et j’ai eu l’horreur d’y entrevoir ce qui envahit les pieds féminins depuis quelque temps en Europe, les monstrueuses spartiates à hauts talons compensés. Si le nom n’était pas d’origine grec, j’oserais dire que c’est tragique…
Et comme toujours… qu’est-ce que l’on mange bien à Londres !!! Si tu n’as pas bien mangé, c’est que tu as mal choisi : entre les pies cornouillais, petites gargotes de Chinatown aux délices cantonais et coréens aux fast-foods japonais, des restaurants bengalis de Brick Lane aux dizaines d’enseignes italiennes ou libanaises ou encore, le meilleur !!!, les pubs et les musées (absolument) qui servent une cuisine traditionnelle, délicieuse, roborative et de qualité, tu as le choix…
Beaucoup de souvenirs aussi, Tac étudiant qui fréquente les boîtes à la mode (the funky side of the squirrel…) ou la Moufette, jeune fille au pair qui arpente les rues à la recherche de librairies ou de fringues vintage.
C’est bien ça : on ne s’en lasse pas.
* L’Oyster Card, c’est cette carte de transport rechargeable, ni personnelle, ni limitée dans le temps et qui porte à maximum £4 ta dépense quotidienne. Un système simple, pratique, avantageux et permettant toutes les interconnexions que tu veux. C’est tellement génial comme système que jamais la RATP n’a pensé à faire un tel système.
Bouhouhou... je chougne, je chougne.
Mais ils ont tout compris de toute façon là-bas, et comme ils le disent si bien, the world is your oyster!
@ Blogi : absolument !!! Et encore plus avec un peu de citron ou bien du vinaigre et de l'échalote... hihihi !
J'ai gardé mon Oyster card en souvenirs... Pas sûr que je retourne à Londres d'un bon moment...
Profite bien de tes vacances!
Bouuuhhhhh j'aimerais bien y repasser quelques jours!
@ Le Journal de Chrys : et garde-la réellement, parce que tu peux t'en resservir à chaque fois que tu y vas (pas besoin de payer la carte à chaque fois) ! Si tu en as l'occasion en tout cas, ne la laisse pas passer !
Je ne sais pas pourquoi j'ai comme une envie de cuisine Libanaise là.
@ Pivoine : hahahahah ! Gourmande... (Et c'est moi qui dit ça ???)
C'est cool que tu en profites et que tu te sentes vraiment en vacances! 🙂
@ Shaya : oui, cela fait vraiment du bien de déconnecter un peu !
Londres me manque... mais j'avais été déçue à ma dernière visite (j'avais treké en Ecosse quelques mois auparavant)
@ Daydreamer : pourquoi ? Bon, c'est sûr que les paysages écossais et le dépaysement sont moins forts à Londres, et tout dépend aussi dans quelles conditions on visite Londres (un hôtel miteux miteux miteux, très éloigné de tout et de la pluie en permanence sans avoir les moyens de bien manger et de sortir, cela peut gâcher tout l'intérêt de la ville ; c'est de toute manière une ville où il faut avoir un minimum d'argent pour que le séjour soit agréable).
Qu'est-ce que je suis d'accord avec toi!
Je lâche Paris demain pour aller y vivre.
@ Nane : oui, je comprends (surtout après une année pas facile comme celle-ci) !!!
Tu me donnes envie d'y retourner là, tout de suite !!! Mais je vais attendre et essayer de me caler un petit weekend entre la fin de mon mariage et mon voyage de noce. C'est à dire début septembre !!!
@ Faustine : non, là, ce n'est pas le moment, tu as d'autres projets en tête ! Allez, hop hop hop !!!
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer, ça devrait être inscrit dans la constitution française : )
Ben disons qu'il y a le système Oyster pour les dignitires de la république française ; ) et c'est même gratos ! Et que même, tient toi bien, il ont droit droit a une autre Oyster Card dans leur voitures, ça permet de mettre du carburant à l'oeil, et sans trop voir si c'est les rejetons qui l'urilisent : )
London calling !
Je crois que je suis en manque, ça doit faire 10 ans, argh !