Vu de la salle des profs

J’ai été à nouveau taguée, par Shaya et Océane cette fois (je collectionne les multi-tags, moi !) !

Mais si le sujet a pour la plupart concerné un aspect personnel et intime (avoir été élève), de mon côté il contient en plus un aspect professionnel, être et avoir été prof. Voici ce que je retiens des cinq salles de profs que j’ai fréquentées…

Art mural JJ School of Art Mumbai

Une autre manière de voir l’abécédaire.

Un étudiant de la Sir JJ School of Art de Bombay.

Ce qu’est un bon prof

Un bon prof ? C’est celui qui tient compte des murs et des portes en papier des établissements scolaires. Et qui par conséquent ne trouble pas ton propre cours de rugissements, de hurlements ou des éclats de violence ou de rire de sa classe. Supporter deux cours en même temps est à la fois troublant, exaspérant et frustrant (surtout quand tu affrontes la remarque suivante : « ouais, môdôme, à côté z’ont l’air de s’amuser vachement plus qu’ici… »).

Le bon prof, c’est aussi celui qui introduit une dose de folie dans la morne salle des profs (une salle des profs n’est pas un endroit gai, c’est plutôt triste, parfois terriblement triste, avec des tensions, des coups de gueule (contre un collègue, l’administration ou la machine à café) et les conflits quotidiens d’un véritable foyer). Car on se demande parfois si pour certains, ce n’est pas leur seul lieu de vie (d’où les remarques acerbes : qui n’a pas rincé son mug ? qui n’a pas remis de papier dans la photocopieuse ? c’est encore untel qui a oublié de reboucher le feutre ?). Le bon prof va ramener des petits gâteaux pour tout le monde, laissant la boîte ouverte bien en vue sur une table, lancer des activités de salle des profs (qui arrivera au bout de son tas de copies le premier ? qui mettra de la colle sur le siège d’untel ? un repas offert à celui qui coincera enfin les élèves Truc et Bidule en train de se bécoter !), faire circuler des annonces ou des caricatures réjouissantes.

C’est aussi celui qui te soutiendra dans ta lutte quasi quotidienne avec l’administration (pour avoir le nombre de photocopies nécessaires à tes 180 élèves hebdomadaires, pour comprendre les méandres du système des mutations), qui partagera son rétro-projecteur avec toi et trois autres profs, qui te donnera sans complexe des documents déjà prêts, des bouts de cours ou des devoirs pour t’inspirer (il ne s’agit pas de copier, mais de collaborer, de s’entraider, voire d’échanger d’un point de vue pédagogique).

C’est le collègue qui te parle d’autre chose que de ses élèves et de l’administration dans le RER quand tu rentres d’une journée de cours, et dont les propos ne concerneront pas uniquement les mutations. Qui saura oublier de temps en temps que oui, ce poste, il ne l’a jamais demandé, qu’il n’a jamais voulu être dans cette académie. C’est celui aussi qui ne ressasse pas devant toi le nombre de semaines restant avant les vacances. C’est aussi celui qui ne prononce pas dès 7h du matin (toujours dans le même RER, dans l’autre sens cette fois) le prénom de l’élève dont il parlait déjà la veille au soir.

C’est le collègue qui te dit « souffle et pleure un bon coup » et qui en même temps te regarde droit dans les yeux en t’assenant : « je t’attends demain matin sur le quai, bien sûr ».

De mon côté, j’ai absolument confiance dans mes capacités, mes connaissances, la passion que j’ai pour mes disciplines et pour transmettre, pour élaborer des stratégies pédagogiques différentes ; je me méfie en revanche radicalement des méthodes (malgré tout ce que l’on dit) imposées, des manuels et des conditions de travail des élèves, des collègues, de l’administration et celles que je subissais. Mais regardant les critères que je viens d’énumérer, compte-tenu de ces contraintes, je ne sais pas si vis-à-vis de mes collègues j’ai été une bonne prof…


Ce que les profs devraient apprendre

A travailler ensemble : j’ai été atterrée de voir que la très grande majorité de mes collègues refusaient, voire fuyaient, absolument le contact pédagogique avec les autres profs. Aucune conversation ne concerne moins les apprentissages et surtout la manière d’apprendre qu’une conversation de profs. Et l’échange de techniques, de trucs, de stratégies pédagogiques ? Cela se fait outre-Rhin mais alors en France, c’est le néant absolu. Même entre amis, voire surtout entre amis.

La conséquence, c’est que l’on passe tous par les mêmes essais, les mêmes erreurs sans bénéficier de l’expérience et de l’avance des autres. L’entraide, non. Je sais que c’est la même chose dans tous les emplois, sauf que… sauf qu’il y a peu d’emploi où tu es amené à gérer heure après heure 30 personnes surexcitées qui voudraient être partout ailleurs sauf là. (Ah si, dans les prisons.)

A aller enseigner ailleurs, de l’autre côté des frontière ou au bout du monde, pour quelques semaines ou des années (il y a des programmes d’échanges qui existent), mais aussi dans d’autres niveaux et sections. Mais sûrement pas dans des écoles et lycées français : le but est de se confronter aux autres méthodes d’enseignement, de les découvrir, d’en comprendre les mérites et les limites. A enseigner aussi d’autres disciplines, non pour combler les manques du ministère mais pour se confronter à une pédagogie différente : cela ne peut être que bénéfique au bout du compte (enseigner quelques heures de maths quand tu es un pur littéraire, c’est en fait un véritable délice, exactement la même chose qu’un match d’improvisations ; l’élève le sait d’ailleurs, et sera la plupart du temps reconnaissant que tu te sois mis « en danger » pour lui, que tu aies osé, et sera dix fois plus attentif).

A envisager de quitter l’Education nationale, temporairement ou définitivement (ce que moi-même je ne parviens pas encore à faire tant le bourrage de crâne fonctionne bien) car les compétences et la matière grise des profs sont de réelles richesses, qu’il faut mettre en valeur, et aller renifler dans d’autres secteurs peut avoir des conséquences très positives même en revenant dans une salle de classe ensuite… Ce serait bien d’avoir vu autre chose qu’une salle de classe dans sa vie professionnelle.


Pour faire un prof… ce qui s’apprend, ce qui ne s’apprend pas

Cela ne s’apprend pas : à être dépressif. C’est une donnée fondamentale, un préalable je crois au fait d’être prof. Car il faut l’être d’une manière ou d’une autre pour accepter de travailler dans de telles conditions, dans un tel rapport de forces permanent, sans la formation requise en quelque matière que ce soit (pédagogie, mais surtout gestion des problèmes annexes), après tant d’années d’études, pour un salaire correct mais absolument pas mirobolant, pour rentrer chez soi avec une boule dans le ventre du fait des violences morales que t’inflige le système, des kilos et des kilos de copies à corriger, et des préparations de cours les week-ends et les vacances. Accepter aussi de voir ses compétences remises en cause, être vu comme des grévistes à tout crin, être traité de fonctionnaire-qui-a-la-sécurité-de-l’emploi… En tout cas, c’est ce qu’il m’a semblé comprendre des conversations répétées chaque matin et chaque soir : et si tu n’es pas dépressif, il y a de fortes chances que tu le deviennes.

Cela ne s’apprend pas non plus : la passion pour sa discipline, et surtout la passion de transmettre, de savoir créer l’enthousiasme, le suspense et la satisfaction d’avoir compris chez les élèves.

Cela s’apprend : ouvrir sa méthode et sa discipline aux collègues. Être capable de comprendre qu’un cours de maths peut t’apprendre beaucoup sur ta pratique en histoire, qu’un prof de sport peut t’aider à mieux mettre en scène ton cours de géographie, et inversement. Que le savoir et la méthode n’ont rien, absolument rien, de fragmentaire.

Cela s’apprend aussi : à lâcher prise, à être capable de ne pas prendre pour soi de soudaines explosions de colère des élèves, des horreurs concrètes et verbales envoyées heure après après vers soi. Savoir naviguer dans les arcanes du ministère, des syndicats, sonner aux bonnes portes, rencontrer les bonnes personnes : l’entrisme, et sûrement pas ses compétences, c’est ce qui permet de sauver un prof.

Allez, cela faisait longtemps (et venus de ma première académie !) :

Et si tu veux reprendre ce tag, n’hésite pas, fais-le moi savoir en commentaire !

HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)

33 commentaires

  1. Voilà, tu sais que j'aurais adoré t'avoir pour prof, et sans flatterie déplacée. Ton point de vue sur ta profession et la lucidité sur le monde qui t'entoure donnent une autre dimension à cette activité 🙂

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    • @ Océane : merci beaucoup, et je suis sûre qu'en tant qu'élève tu m'aurais bien asticotée et fait rire, tu m'aurais obligée à aller plus loin et c'est ce que j'attends des élèves...
      Tu sais, j'ai l'impression en fait que pour les profs, cela se joue plus dans l'établissement, la salle des profs et les bureaux de la direction que dans la salle de classe : si tout est uni, positif, dynamique et rassérénant, c'est plus simple de trouver des stratégies pour retenir l'attention des élèves.

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  2. Aahhhh je suis trop contente que tu l'ais fait!!! C'était très très instructif!!!
    Bien au delà de ce que j'ai pu percevoir en tant qu'élève!

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    • @ Shaya : et moi, je suis contente que cela te plaise ! Je me suis dit que cela pouvait répondre à des questions que beaucoup d'élèves et d'anciens élèves se posent concernant les profs ! Cela m'a d'ailleurs beaucoup plus (et fait du bien) de mettre tout ça à plat : merci !

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  3. je suis d'accord avec cette analyse, sauf ( tu ne croyais quand même pas que moi, la cancre-du-fond-de-la-classe-près-du-radiateur-et-de--la-fenêtre n'allait rien trouver à redire!); donc sauf que j'aurais plutôt employé le mot "masochiste" que dépressif; par contre si le prof n'est pas masochiste il a de forte "chance"(?)de devenir dépressif...
    A propos de cancre de près de la fenêtre lors du dernier Conseil d'Ecole où étaient présent les parents d'élèves et les instits, l'adjoint à la jeunesse et moi représentant la mairie, j'ai surpris tout le monde parce que j'ai protesté fortement et sérieusement car pour des économies d'énergie on voulait rapetisser les fenêtres par le bas; mon seul argument étant que les élèves ne pourraient même plus regarder dehors! On m'a assuré qu'ils verraient au moins le ciel et les oiseaux. Mais je crains que ma réputation en ait pris un coup?

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    • @ Jelaipa : effectivement, je n'en attendais pas moins de toi, hihihi ! Masochiste, effectivement, c'est peut-être plus proche de la réalité : masochiste ou dépressif parce que non-masochiste.
      Mouahahahaha ! C'est génial ! Et sache que je t'aurais soutenue !!! Pour avoir passer des heures à regarder le ciel (ultra-bleu) quand j'étais au lycée, heureusement qu'il y avait les pistes de ski juste en face, on pouvait voir ceux qui séchaient faire du ski et du surf, on arrivait même à les reconnaître !

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      • Youpiiii! j'ai trouvé une faute d'orthographe!!! Je sais: toi tu es gentille et tu ne relèves pas toutes mes fautes ( faut dire qu'entre l'orthographe et le français ce serait trop de boulot...); mais pour une fois que j'en vois une, et en plus faite par une prof, je suis trop contente!!!

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        • @ Jelaipa : oups, ah oui, effectivement !

          J'ai failli te répondre la vraie réflexion de prof : c'est pour voir si tu suivais...

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    • @ Miss Brownie : il faut effectivement parvenir à retrouver ses souvenirs. Parfois, je me dis que tel prof était vraiment nul, mais qu'aurais-je réellement aimé à la place ? et qu'aurais-je fait moi-même à sa place ?

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  4. j'ai été prof quelques mois, pour enseigner le commerce et le marketing côté "pro" auprès de grands élèves, en plus de mon activité.
    Un vieux fantasme qui traînait.
    J'ai détesté cette expérience.
    Les profs qui te tirent dans les pattes (pas sortie du même moule qu'eux), la poignée d'élèves motivés mais dérangés par ceux qui sont là pour structurellement foutre le bordel, les heures creuses entre tes deux heures de cours parce que ce sont les anciens qui aménagent comme ils veulent leur planning, l'absence totale d'entraide ou presque, les heures à corriger les copies et préparer tes cours...
    Tout ça pour un salaire de misère.

    Au secours.

    J'ai lu un jour que 50% des diplômés de l'IUFM arrêtaient leur carrière en première année! ça ne m'étonne pas. Un vrai boulot de chien, aucune reconnaissance, un salaire minable comparé au temps passé et au niveau d'études...Il faut avoir le feu sacré.
    Et aussi ne pas hésiter à se lancer quelques mois avant une reconversion totale, pour confronter le fantasme (beau métier, échange, transmettre ses connaissances etc) avec la réalité du quotidien, car il y a un gouffre entre les deux. J'ai vu comme ça des cadres sup tout plaquer pour aller se recycler en prof (phénomène de plus en plus répandu). Certaines sont ravies (deux profs de maths d'ailleurs, qui m'expliquaient que c'est la seule matière où tu ne prépares rien ou presque). Mais d'autres se mordent les doigts.

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    • @ Miss 400 : et je te suis à 100% sur ceci, c'est exactement ça, une sorte de compétition bizarre, les cours troublés, l'attente du prochain cours... Irrrrkkkkk, j'ai le poil hérissé rien que de te lire !
      Je connais aussi des gens qui y sont venus comme une deuxième carrière : je crois que certains sont effectivement très déçus, salaire plus bas, reconnaissance néant (voire négative ?) et vraiment on ne se tourne pas les pouces ! En revanche, je ne savais pas pour les abandons (tu penses que c'est pour les profs du primaire ou ceux du secondaire ?). Mais une amie (agrégée, qui est parvenue à s'en sortir par la grande porte, le CNRS) m'a rassurée : tous ses amis profs ont démissionné pour faire autre chose (alors que de mon côté, ils sont encore tous profs).

      Bon, mais au moins, tu auras assouvi ce fantasme 😉 !

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    • @ Daydreamer : héhéhé, mais c'est une excellente idée ! Franchement, j'y réfléchis : je pourrais même vous faire faire des devoirs...

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  5. L'origine de ce tag est là:

    http://june.prune.over-blog.com/article-a-la-chaine-42892632.html

    Tu peux lui signaler tes réponses.

    Bravo pour l'analyse détaillée que tu as faite.

    J'avais envie d'y répondre également, de ma place de prof spécialisée (Segpa), qui a finalement abandonné (après plus de 10 années) après une violente agression (pour aller en maternelle).

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    • @ Le Journal de Chrys : ah, c'est une très bonne idée, je vais aller lui indiquer ma participation !
      Oui, j'avais cru comprendre qu'il y avait eu effectivement un moment pas facile... D'ailleurs, question : tu avais été formée à enseigner en SEGPA ou bien tu as été parachuté ? J'ai une amie qui y enseignait en partie, sauf qu'elle n'avait reçu aucune formation et aucune aide pour ça. mais bon, j'imagine que la maternelle a aussi ses propres problématiques : tu le ressens comment ce passage de l'un à l'autre ?

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      • J'ai été parachutée au tout début puis...j'y suis restée. J'ai donc suivi la formation (qu'on appelait capsais option f) quelques années après. Cela m'a vraiment plu mais... j'avoue qu'à la fin les problématiques des adolescents "difficiles" ont commencé à m'user jusqu'au jour où, suite à ma récente arrivée dans un nouvel établissement, j'ai été agressée. Franchement, je trouve la maternelle très facile à vivre (bien que répétitive). La difficulté étant dans l'étroitesse des relations professionnelles: passer du collège à la maternelle réduit le nombre et les possibilités de relations. La transition vers l'enseignement ordinaire fut délicate: comme un deuil à vivre.

        Merci pour ton comm concernant le billet sur les prix Nobel de la paix. Et je suis tout à fait d'accord quant au choix de Barak Obama (dont je n'ai pas parlé) car rien n'est vraiment établi de son côté. Quant aux choix faits des Nobel, je dirais que c'est un peu comme lorsqu'on va voter... Il n'y a jamais de candidat qui me satisfasse complètement.

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        • @ Le Journal de Chrys : d'accord, donc on t'y a envoyée sans formation à l'origine... C'est dingue quand même, pour les profs comme pour les élèves ! Oui, je crois que c'est usant. En revanche, ce que tu dis sur ce passage à la maternelle est intéressant.
          Oui, tu as raison : on se demande parfois si ce n'est pas le choix du moins pire des candidats 😉 !

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  6. C'est très simple, un bron prof n'a pas de métier, il a une passion, l'un de mes profs de publicité, un américain, me disait que sa passion d'enseigner, il la trouve dans sa passion d'apprendre de ses élèves, chaque jour.

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    • @ M1 : absolument, c'est en moins de mots exactement ce que je voulais dire, ce que j'éprouve. Quand un élève revient avec un exercice ou un devoir, et dit "woua môdôme, c'était super dur, ch'uis allé demander à ma mère, elle m'ô dit plein de trucs que j'ai noté, elle m'ô raconté des trucs que j'ai mis, c'était vachement intéressant mais c'était long, quand même !", là tu te dis que tu as fait ton boulot, que cet élève a compris qu'il devait chercher partout, qu'il devait se confronter aux connaissances et les faire siennes. Se passionner et aller plus loin.
      J'aime ce prof.

      Tiens, au cas où je redevienne prof un jour, je crois que je vais faire faire ici des tampons encreurs (ça ne coûte presque rien) avec écrit "Développez !" et "Approfondissez !". Vu le nombre de fois que j'ai écrit ces deux mots, si je propose ça aux autres profs, je vais devenir riche 😉 !

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      • Si tu redeviens prof, je te conseille de parler comme Obi-Wan Kenobi, ça rendrais le cours plus ludique et le message passera avec "Force" : )
        Moi je reste halluciné que des étidiant qui ont accès aujourd'hui à internet (ce que nous avons eu très tard dans notre enseignement) ne vont pas au bout des choses, alors que nous on en chiait dans les bibliothèques ! mais c'est peut-être ça qui fait de nous des maîtres Jedi aujourd'hui : )

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  7. oh ! jolie calligraphie, sur le coup,j'avais même pas repéré qu'il s'agissait de l'alphabet tu vois... Faut dire que ce genre d'arabesque est pas tellement encore la culture visuelle française. Mon oeil n'y est pas formé. On y travaille...

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    • @ Koulou : oui, on est habitué en voyant ce type de calligraphie à ne pas comprendre (car écrit en arabe, en persan ou en ourdou), donc on ne regarde même plus... C'est ce que j'ai beaucoup aimé dans ce clin d'oeil, dans ce "mélange" !

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    • @ Manu : oui, j'ai l'impression que depuis que j'ai quitté l'Education nationale (temporairement pour l'instant, mais je travaille à me décider...), les choses ne sont absolument pas améliorées malheureusement.

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  8. Moi je suis dans le technique, et j'ai l'impression qu'on se serre un peu plus les coudes entre collègues... mais il est vrai que les profs du "général" nous snobbent complètement...

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