Avant, c’était ça :
L’aventure, les grottes sculptées de statues hiératiques et mystérieuses cachées par un amas de lianes, le danger, les trésors (archéologiques, s’il-te-plaît). J’ai caressé ce rêve longtemps.
Et puis, il y eut ça :
C’est alors que tout a changé. C’est le premier événement dont je me souvienne. Où l’émotion m’a submergée, où les images m’ont poursuivie : non les images de liesse, mais celle de la détermination à abattre un mur, quoi qu’il en coûte.
De mettre à bas les murs. Tous.
Le 9 novembre 1989, j’avais neuf ans. On m’a alors expliqué le mur de Berlin, ce qu’il signifiait derrière ses parpaings et ses briques. Que la chose était plus que la chose, un symbole, un moment, une époque, ainsi qu’une rupture et des larmes, des espoirs et des déceptions pour des gens. Le concret chargé de symboles qui avait eu, avait toujours et aura toujours des implications très concrètes pour une nation, d’autres nations, et pour des hommes surtout.
C’est ce jour-là, très précisément, où de l’archéologie je suis passée à l’histoire, qui ne m’a plus quittée depuis. Pas celle des dates, des chronologies et des grands hommes, beuark. Celle des problématiques cachées derrière les faits et les objets, celle qui influence et change la vie des gens.
Celle qui veut abattre les murs.
Ne te plains pas, tu as failli subir « On écrit sur les murs » chantée par Demis Roussos… Je n’avais jamais mis autant de musique venue de Teutonie sur ce blog…
ah je regrette un peu on écrit sur les murs quand même ))
@ Chocoladdict : mais non, je peux te la chanter si tu veux ! "On écrit sur les murs les noms de ceux qu'on aime, nos espoirs pour les jours à venir, tadada tadada..." !
Ah Demis, quand tu nous tiens.
Non, je suis bien d'accord que tu n'es pas pensé à lui, si c'était pour me le trimballer toute la journée, je t'en aurais voulu ;))
@ Faustine : et finalement, tu ne l'as pas fredonné toute la journée 😉 ? Si ? Mouahahahahah !
c'est marrant, quand je pense au mur de Berlin, je pense à cette chanson, que j'écoutais en 91 😀 😀
et moi, je veux toujours être Indiana Jones... pffff...
@ Daydreamer : mais pas Indiana Jones dernière version, première version, celle des Aventuriers, c'est mieux... Moi aussi j'écoutais ça en 1991...
Pareil, c'est mon premier souvenir vraiment marquant... (merci de nous avoir épargné Demis, je ne m'en serais pas remise, je pense)
@ Une Blonde : mais si tu insistes vraiment, je suis sûre que l'on peut quand même chanter Demis !
Du moment qu'il n'y a pas Demis, ça ira. Et scorpion c'était le groupe préféré de mon amoureux en 3ième, Rodolphe je crois il s'appelait.
Sinon le Mur de Berlin ça commence à me sortir par les yeux cette commémoration: quand on comméméore trop on oublie les murs existants toujours.
@ Océane : contente de te relire 😉 !
Hmmmm, Rodolphe ? Hihihi...
En revanche, je suis tout à fait d'accord : il y a une commémorite aigüe depuis pas mal d'années, et forcément le mur de Berlin n'allait pas y échap^per. La surenchère de la mémoire.
Je ne m'en souviens hélas pas, j'avais 4 ans. Mais les images de l'époque sont encore empreintes d'émotions aujourd'hui.
@ Kahlan : effectivement, tu étais encore petite, tu devais déjà être au lit 😉 !
Mince, on a failli avoir Demis et tu nous dis ça comme ça l'air de rien !!!
@ Marlène : c'est pour déclencher une vague de protestations, voire une pétition "On veut Demis !!!"...
J' ai ressenti le même sentiment de crainte devant tant de détermination . J' avais 11 ans .
Je me souviens très bien de la réaction de mes parents . Ils n' en croyaient pas leurs yeux !
@ Frannso : pour ma part, ce n'était pas du tout un sentiment de crainte !!! Mais plutôt un étonnement, une admiration pour cette capacité à mettre en actes des volontés, un sentiment qu'une certaine injustice allait être réparée par ceux qui l'avaient subie.
J'aime beaucoup ta définition de l'histoire et je la partage.
@ Madame Kévin : cela ne m'étonne pas.
Sinon, j'ai beaucoup pensé à toi hier car j'ai regardé des films avec plein de bôgosses. Enfin, un bôgosse (le sieur Pitt). Et qui dit bôgosse dit Madame Kévin 😉 !
Je m'en rappelle également, mais étant, comment dire cela gentiment pour moi, euh, un peu plus blonde (!), ça ne m'a pas fait aimer l'histoire. j'ai été heureuse de pouvoir assister en direct à une partie de l'histoire. Voir tous ces gens pleurer, se jeter dans les bras etc...c'était très émouvant. Et puis ensuite je suis allée à la soirée d'anniversaire des 50 ans de mon père 😉
Mon père est né pendant la nuit de cristal, heureusement en tunisie....
@ Pimousse : bon, en même temps, je comprends que tu sois allée fêter un anniversaire important plutôt que de regarder la télé !!! Ton père est né un jour symbolique, en tout cas...
Dis, tu as reçu mes derniers mails ?
La photo de Sarko a salopé l'anniv de la chute du mur ! : )
En 89 j'étais même pas né ! : )
@ M1 : héhéhé...
Nan, franchement, cette histoire de Sarkozy est excellente : ou comment montrer au monde à quel point il déteste que l'on parle plus d'une chose que de lui. Il a fallu aller dans la surenchère, on a bien parlé de lui et cela fait flop à la fin : mais le résultat est là, combien de débats à ce propos ?
Autre génération: mon premier voyage hors frontière a eu lieu à Berlin en 1966 moins de 5 ans après la construction du mur et un peu par hasard: c'était extrêmement impressionnant et émouvant;
le pire a été lorsque nous sommes revenu d'un petit tour dans Berlin Est: j'avais beau être en groupe, savoir mes papiers en règle: la façon dont m'a regardé le soldat qui tenait le check point m'a fait me sentir fautive...Il faut dire qu'il y avait déjà eu des morts pour avoir voulu passer
Quant à la différence entre les 2 Berlin: deux mondes; l'un plein de vie, de voitures, de fêtes; l'autre comme une ville morte...
@ Jelaipa : ça, j'adore. Je trouve ce genre de souvenirs extrêmement intéressants, notamment pour la valeur qu'une gravité certaine devait régner alors. Cela devait être étonnant à l'époque, la différence des deux côtés, l'inquiétude du passage... Et y es-tu retournée depuis ? Si oui, quelle sensation as-tu eue de voir la ville de l'Ouest se propager (lentement) vers l'Est ?
Non je n'y suis pas retournée,
mais dans mes (trop) nombreux projets de retraité
figure la visite des capitales européennes,
sauf que je vais avoir tendance à commencer par celles
que je ne connais pas; et surtout que j'ai trop d'idées...
@ Jelaipa : mieux avoir cent projets dont huit aboutissent que pas de projets du tout, non 😉 ?
C'est vrai que faire le tri entre toutes les possibilités ne doit pas être simple. Si tu veux mon avis (et si tu ne le veux pas, il faut que tu t'arrêtes de lire maintenant, là, tout de suite !), et si tu n'y es pas déjà allée, tu devrais commencer pas... Istanbul. Vraiment.