Après le christianisme orthodoxe polymorphe, l’autre particularisme du Kérala est sa couleur politique : cet Etat a élu démocratiquement un gouvernement communiste en 1957, et aux dernières élections les deux listes communistes (qui n’ont bien évidemment pu se mettre d’accord…) ont remporté 40% des voix. Parce qu’il y a donc le CPI, Parti communiste d’Inde, et le CPI (M), Parti communiste d’Inde marxiste auquel est lié la DYFI, la fédération démocratique de la Jeunesse indienne. Rien à voir en revanche avec les naxalites, guérilla maoïste présente dans d’autres régions.
La conséquence ? Elle est visible, palpable, réelle : des écoles partout, des librairies partout, scolaires ou non. Des bureaux des partis, fédérations et syndicats très visibles. Un taux d’alphabétisation féminin proche de celui des pays occidentaux. Et, sensiblement, une pauvreté et un castéisme qui sont certes toujours présents mais beaucoup moins visible qu’ailleurs en Inde.
Touristiquement parlant, on a vraiment l’impression d’être revenus à Cuba, héhéhé…
Le CPI et le CPI (M) : tout un monde…