Parlons de choses vraiment importantes.
Prévoyant d’être soumise au fameux régime indien (le plus gras, le plus sucré et le plus salé que j’aie jamais vu (et j’en ai vus, crois-moi… )), j’avais pensé avec cet éclair de génie qui me caractérise bien souvent le matin entre 4h30 et 4h35 d’emporter ma balance adorée à Bombay. Celle qui me suit depuis huit ans, qui a toujours été précise, ponctuelle et qui me connaît parfaitement.
Elle me parle même parfois. Personne d’autre ne l’entend, mais ce n’est pas important : « c’est bien bravo, continue !« , « tu te crois où, là ? Tsssss, n’importe quoi dans ta laïfe, tu vas te dépêcher de perdre toutes ces richesses dont ton corps est enrobé !!!« . Une super balance.
Alors, fatigue, vieillesse, climat ? Piles changées, moi pesée. Bizarre. Piles rechangées, bestiole inspectée, moi pesée. Etrange.
Bon sang. J’ai perdu dix kilos en une semaine.
Et c’est à ce moment-là où un sentiment jubilatoire s’empare toujours d’une infime partie de ton cerveau. Et malgré tout ce que te crient tes pantalons, ce que te hurlent tes kurta et ce que vocifèrent tes sous-vêtements (et ce que te dit ta raison), tu veux y croire un tout petit peu. Rien que quelques secondes.
Mais non. Elle a bugué, ma balance. J’ai vérifié en pesant Tac (« hop, ramène tes fesses, Tac, et monte là-dessus ! ») qui lui aussi aurait perdu beaucoup de kilos pendant cette semaine. Or, lui, je le vois bien, n’a vraiment pas bougé d’un gramme dans la vraie réalité réelle de la vie.
Reste plus qu’à trouver une balance et apprendre la vérité…