Cet étal d’une ruelle de Naples dit tout.
Tout ce que le monde compte de ferveur et de raison, tout ce que le monde compte de frivolité et de profondeur : à chacun d’y remplir sa besace à sa guise. Il dit aussi tout ce que l’Italie représente pour moi (et s’y trouve même un des hommes de ma vie*) : ce mélange d’insolite dont j’ai besoin partout, qui confronte et qui oblige à amadouer l’un, soi et les autres.
Passer à autre chose après le dernier billet publié n’a pas été simple. Les réactions me sont parvenues par centaines, des commentaires et des mails précieux pour les témoignages qu’ils offrent sur les heurts, les difficultés, les apories d’une société qui se prend les pieds dans le tapis mais aussi pour leur conviction de l’absolue nécessité de faire barrage aux raccourcis simplistes, aux « moi j’leur mettrai un coup de pied au cul » , au besoin de diviser et de pointer du doigt ceux-qui-dérangent.
Ecrire un blog, c’est jongler entre des élans primesautiers et des réflexions sur le vouloir-être-ensemble attaqué par ceux qui interrogent le pouvoir-être-ensemble. Alors, pour renouer sans trop de sérieux mais sans trop de décalage non plus, cet instantané d’une ville aux tensions multiples, dans un pays où jouent des failles profondes, m’est apparu comme une jolie peinture du vivre-ensemble…
* Mais lequel est-ce ? (Note : si tu as vécu avec moi, si tu as étudié avec moi, si tu me connais depuis plus de 15 ans, c’est pô du jeu…)
Buitoni !!