Ne va pas croire que l’Inde et l’Asie sont pour moi seulement un terrain de vadrouille gigantesque. J’y voyage, j’y roule, j’y vole et j’y cahote. Mais c’est aussi et surtout pour moi un lieu d’études à ciel ouvert…
Essais et arts… juste sur l’Inde (pas l’étagère du bas, c’est l’épistémologie et la philosophie politique… ouép…)
Je t’épargne les étagères consacrées à la Chine, à Taïwan, au Japon, à la France et à l’Europe, je t’épargne aussi et surtout les étagères consacrées à l’Italie et à Florence. Mais voici mon Inde livresque, celle qui est faite non de sentiers boueux et de routes poussiéreuses, mais de pages blanches piquetées de noir, de caractères et de graphiques, de photos et d’articles. Une Inde faite de mots, de réflexions, de problématiques et parfois de réponses.
Romans et poésie…
En Inde, ce monde étrange mais moins opaque et hermétique à mesure où on le parcourt à pied ou à pages, j’ai ramené tous mes livres. Bien évidemment. On m’avait demandé « mais pourquoi prendre tes livres ? pourquoi ne pas les laisser au garde-meubles en France ? », ce à quoi l’évidence m’a fait répondre « à quoi servent, à qui servent des livres dans un garde-meubles ? ». Tu me vois vivre pendant des années à des milliers de km de mes livres ? Non. Pouvoir lire, relire, retrouver, comparer, étudier, souligner, continuer d’abreuver ma bibliothèque de livres trouvés ça et là, ramenés d’ici et d’ailleurs, pour comprendre, toujours plus, toujours mieux.
Les livres ont toujours été ma réponse, mon foyer, mon refuge.
Guides sur Bombay et cartes de visite. Classées les cartes de visite…
Mettre des mots sur ce que je vis ici. Et la seule manière valable à mes yeux de vivre une chose : la vivre dans le réel, l’apprivoiser par les livres, la transmettre par mes mots.
Guides et cartes sur l’Inde…
Sans compter les livres de cuisine, bien sûr…
Et à travers tout ça ? Je m’informe. J’explicite pour expliquer. J’approfondis pour apprécier. A distance des scories distribuées dans les journaux quotidien, plus profond dans le limon des grandes tendances de l’Inde. Parfois on n’y trouve pas de réponse, il faut creuser, interpréter, surinterpréter, remettre à distance, recontextualiser. C’est mon métier.
Et c’est ma manière aussi d’aimer l’Inde…
Note : oui, mes livres sont classés. Par sujet, puis par aire géographique et linguistique, puis par ordre chronologique. J’avoue. Et ce, même avant de travailler en bibliothèque…
Ah je l'ai retrouvé mon guide bleu égaré par Christine 😉
exactement, en plus c'est un excellent isolant !
Une belle bibliothèque. La mienne est presque exclusivement composée de romans. Et comme je ne lis jamais 2 fois le même roman (ou très rarement), celle-ci est uniquement décorative. Mais je ne pourrais pas m'en passer non plus 🙂
@ Arnaud : même conception chez moi ou presque ! 😉
rire
Une autre bibliothèque chez moi , ils son t classés par couleur.....déformation pro?
belle journée
L
Je fais peu de commentaires mais je lis tous tes articles.Est ce indiscret de te demander ton métier.Je comprends parfaitement cette nécessité de faire suivre tes livres.
J'ai pensé à toi hier, quand à la télé ils nous ont rendus attentifs au problème de l'eau potable en Inde. Rien à voir avec tes livres, peut-être un peu quand même...
ah mais tu fais comme dans les librairies indiennes, livres classés horizontalement....Bon courage pour le prochain déménagement !
J'ai l'impression de revenir chez mes parents... dis donc, tu serais pas historienne, par hasard ?? 😉
Qu'est ce que j'aimerais etre un gecko dans ta bibliothèque!!!!
Suis juste jalouse... voilà. 🙂
Comme je te comprends... quelle idée de te demander pourquoi avoir envie de prendre tes livres?!