Des fleurs-barbelés ?
Les fleurs sont un élément incontournable de la fête indienne, décoration mais aussi offrande religieuse. Simples têtes sur des plateaux présentés aux dieux ou bien filées en guirlandes, oeillets, lotus, roses et feuilles de pipal et de manguier sont noués les uns aux autres avec un bout de ficelle pour enjoliver Bombay.
C’est un travail de petites mains, le long des rues indiennes une myriade d’enfants et de femmes ont quitté leur bidonville des banlieues lointaines ou sont venus des campagnes avoisinantes pour fleurir la ville avide de décorations festives. Devantures des magasins, pare-chocs et capots de voiture, entrées des immeubles et linteaux des portes, tout semble se parer de ces guirlandes arrondies pour accueillir la nouvelle année.
Devant les temples on voit habituellement ces tisserands de fleurs, même en dehors des périodes de fêtes. Mais pendant Diwali, ils sont bien plus nombreux. Assis sur des draps douteux sur lequel ils ont passé la nuit, ils filent, filent et filent encore les fleurs, glissant la ficelle dans une tige, dans une feuille, répétant inlassablement les mêmes gestes pour une dizaine, une centaine de guirlandes ensuite accrochées aux lampadaires, à une barrière, à un portant bricolé. Répétitivité du geste, concentration extrême, l’Inde millénaire.
La place est chère à Bombay, et celui qui a déjà son bout de trottoir le garde précieusement. Le chaiwalla, à l’endroit même où il vend son thé le jour, fait venir sa femme, sa mère et ses enfants avec des ballots de fleurs achetés au marché de gros. Il sait que les guirlandes trouveront acheteurs ici, alors le drap est étalé, les enfants et les femmes prennent place et les fleurs inondent le trottoir pendant quelques jours. On se relaie la nuit pour préparer les guirlandes, et la saison des fêtes devient la saison des fleurs.
Des fleurs dévotionnelles et des fleurs de bitume…
Tu vois dans le coin supérieur droit de cette photo ? Il y a une tour gigantesque, laide et présomptueusement construite pour accueillir… 5 personnes. La petite famille Ambani. Cela n’a coûté qu’1,5 milliard d’euros, dans une ville où l’espace manque si cruellement qu’aux pieds même de la tour les gens dorment à même le sol. Comme partout ailleurs dans Bombay…
Une nouvelle année mais rien de nouveau donc ...
C'est superbe, c'est comme si on y était ! les couleurs sont impressionnantes, et les photos très belles, surtout celle du gamin, avec ce sourire espiègle !
Il est trop con cet Ambani, pour 1.5 MD€ il aurait eu la même chose dans l'Upper East Side ... ou même tout un quartier à Neuilly ...
Regarder tes photos me donnent toujours énormément envie de retourner en Inde, d'y retrouver toutes ces couleurs et ces senteurs ...
t'exagères, la tour d'Ambani n'abrite pas que 5 personnes. y'a 5 étages de parking pour les bagnoles.
Personne n'habite dans la tour d'Ambani car sa construction n'aurait pas respecté les règles du Vastu qui est à l'Inde ce que le Feng Shui est à la Chine.
En dehors de fêtes & réceptions diverses qu'y donne la famille Ambani, la tour est laissée vide !