A Mandvi, dans une crique reculée au bout du bout du Gujarat, des bateaux prennent vie.
Les planches de bois attendent sur la grève d’être montées, hissées, ajustées par des hommes aux mains et à la tête nues.
Les marchands arabes les commandent, les affrètent, les chargent sans doute d’or et de pierres précieuses et de tissus chamarrés, bien plus sûrement d’autres choses, mais la part de rêve prend le dessus quand on voit ces navires se dresser sur la grève de ce petit port indien et prendre forme sous nos yeux.
Des clous de taille gigantesque qui dépassent, des trous dans les cales, la proue, la poupe, il en manque que les mâts et les gréements et des images d’un autre siècle surgissent : de matelots et de charivari, de babord en tribord, d’abordage en boutres, on a envie de caresser le bois lisse, doré presque et de prendre le large au gré des aspérités rencontrées sous nos doigts.
J’y rêve… on aurait craint mon nom, respecté mes bottes de cuir, honoré mon chapeau à large bord. J’aurais vogué et lancé mon bateau à l’assaut des tempêtes, laissé l’horizon se refléter dans mes yeux. J’aurais été Chouyo, la fière piratesse de l’Océan des Indes…
Des géants de bois en gestation, ça devait être impressionnant !
Tu veux être une Jack Sparrow en jupons ? 🙂
@ Nekkonezumi : réellement magnifique. Oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
"Red Chouyo on the dead man's chest...
... Yo-ho-ho, and a bottle of fresh Lime Soda !"
@ El Fennec : deux bouteilles de Fresh Lime Soda, deux !!! 🙂
Avec les village popaules ?
@ Manu : ah oui alors ! Et puis ici, les hommes portent surtout le pantalon à pattes d'éph' un peu moulant, on pourrait faire une chorégraphie grandiose !
Mais c'est carrément des "Arches" !!
@ M1 : exactement, tu as vu ça ? Les bateaux sont juste réellement impressionnants !
[…] j’ai raconté ailleurs Mandvi dans le Gujarat, les chantiers navals où s’élèvent ses navires de bois, ses ablutions matinales et ses […]