C’est désormais l’apostrophe la plus courante que j’emploie.
Après « Why don’t you go play in the food processor ?« , mais la composante culturelle indéniable en est rarement comprise…
Bien souvent, les regards sont lourds, gras et libidineux, quand tu es une Occidentale en Inde. Quelle que soit ta tenue, la couleur de ta peau détermine bien souvent la réaction en chaîne suivante : « Blanche – couche avant le mariage – couche avec tout le monde – salope – je vais donc tenter ma chance ». Des hommes encore jeunes, mais surtout la génération « gomina sur testicules », entre 15 et 25 ans. Celle qui à cause du déficit de femmes et à cause de la pudibonderie qui règne d’une main de fer en Inde, n’a pas encore trouvé à évacuer ses fluides corporels, si ce n’est par la dextérité personnelle ou un bon ami qui passe par là. Trop souvent, malheureusement, il suffit d’ouvrir n’importe quel journal pour constater que la petite des voisins âgée de 3 ans, le jeune aide juste arrivé de sa campagne ou la maid à moitié sourde ont servi d’exutoire à cette frustration.
Lors d’un mémorable passage devant une vitrine remplie de mannequins, j’avais aperçu un jeune magasinier croyant être hors de vue (alors même qu’il était dans une vitrine donnant sur la rue) caresser à pleines mains les seins d’un mannequin de plastique.
Et là, nouvelle surprise : dans un café souvent fréquenté au déjeuner, voici que le serveur passe les commandes sur ordinateur tout en jouant sur Internet (pendant que le sandwich se prépare : et vu le temps qu’il faut, je pense que le pain a été chassé, plumé, mariné et tranché pour expliquer l’attente). Il est dos à la salle, qui voit en levant le nez de son assiette la totalité de l’écran. Et de chercher… des images de babhi et de auntie, l’équivalent de « infirmière salace » et « maîtresse coquine ». Ce qui correspond à belle-soeur et tantine dans un contexte indien (au moins ça reste dans la famille…).
Et de regarder en long en large et en travers un site aux images pour le moins suggestives. Mais qui perdent nettement de leur intérêt quand tu es en train d’enfourner ton déjeuner…
C’est ce côté irrépressible qui désole. Une envie de lui crier « Va tirer un coup, mon gars, trouve-toi un pote consentant et tire un coup… » !
Un jour, je te parlerai de « Savita Bhabi »,
la BD qui a fait trembler la prude Inde.
Pas très fin, pas très drôle et pas très osé finalement…
je crois que Savita est hébergée sur un serveur français depuis que Delhi a coupé les accès.
@ Patricia : mouahahahah ! C'est vrai ? Cela ne m'étonne qu'à moitié, hihihi...
Je pensais que les indiens avaient passé un certain cap à ce niveau même si je me doute qu'il y a encore bcp de mariages arrangés..
Quand à la lenteur dans les restos, je me souviens d'un resto au Népal, à Pokhara ou nous avons effectivement tous commandés un plat de poulet.. Une heure aprés, nous avons vu passé le patron avec un poulet vivant et 20 minutes plus tard, nous avions notre plat... Au moins, pas de soucis sur la fraicheur des aliments !
@ Isa : du genre 90% et plus, pour les mariages arrangés... Il y a encore du travail de ce côté-là.
Parfois, c'est ce que je me dis : "là, ils ont du aller chasser le chou-fleur !", hahaha !
Je like à 200%
@ Little One : et tu l'as vu en direct en plus !
Tu l'avais déjà évoqué dans un précédent billet mais là tu donnes encore plus d'exemples.
Cela doit faire un drôle d'effet de voir ça quand même
@ Angélita : sur le coup, on en rit plus qu'autre chose, même si cela fait de la peine finalement.
C'est vrai que d'une façon générale, les indiens sont de gros frustrés et ça se voit. Du coup, nous autres pauvres blanches, faisons les frais de lourds regards libidineux désagréables.
(au s'coooouuuuuuuurs!!!!!!!)
@ Spike : les Indiennes aussi subissent les regards, et mains baladeuses, chaque jour ; mais dès qu'une Occidentale se retrouve au milieu, c'est elle qui devient le centre d'intérêt principal.
[...] épaules/genoux/mollets sont susceptibles de provoquer une émeute (sont pas difficiles là bas, la blancheur capitonnée de nos gambettes d’européennes blafardes écrase total la bombe loca...), t’as le choix entre t’habiller comme un sac, comme un sac transpirant ou comme un sac [...]
Mouahahahah ! donc pour toi ils disent what a patrimoine bhabhi? : )
@ M1 : mouahahah ! Je suis du genre à immédiatement rétorquer dès que j'entends un "sista" ou quelque chose d'approchant, même si c'est gentil (je me méfie de la trop grande cordialité...).
Mapoitrine bhabhi ?
@ Nekkonezumi : tiens, en regardant le commentaire de M1 et le tien, je viens de m'apercevoir que "patrimoine" et "ma poitrine" étaient de parfaites anagrammes... Tu penses que c'est freudien ? Mouahahahah !