L’autel de Ganesh à Khotachiwadi : rebondi, gigantesque, majestueux…

Le signal est lancé : les pyramides humaines il y a dix jours, et aujourd’hui Ganesh Chaturthi, la grande période des fêtes hindoues a commencé… C’est en fait surtout frappant à Bombay, où les Ganesh puja qui durent onze jours culminent en une grande cérémonie d’immersion lors de Ananta Chaturdashi, qui rassemble juste quelques millions de personnes autour de statues monumentales du dieu éléphant…

Mais c’est une fête à l’image de ce dieu : heureuse, sympathique et surtout communautaire. Chaque quartier hindou a son idole, chaque famille hindoue a la sienne : achetée en commun, elle est révérée, parée, décorée, on lui apporte des offrandes et tous l’emmènent en procession vers la mer où, au douzième jour, la statue est immergée (symboliquement parfois, j’en parlerai demain) pour que la fortune, aux deux sens du terme, rejaillisse sur la famille et la communauté.

Fruits, riz, beurre, fleurs, arrière-cours décorées, guirlandes de fleurs ou électriques et… tambours bien sûr (Ganesh te fait te lever tôt, 5h ce matin… ). Gâté, il gâte en retour ceux qui le visitent : ainsi, hélée par tous, guidée vers les mandal et accueillie dans les simples appartements des chawls du centre de Bombay où j’ai emmené Blogi, j’ai dégusté ladoo et badam milk offerts par des familles aux anges que des firangi visitent leur Ganesh.

Bombay scintille aujourd’hui : et c’est d’autant plus vrai que les sari et salwar kameez de fête des hindoues mais aussi des jaïns dont une grande fête se déroule actuellement, Paryushana, s’accordent bien avec les kurti blanches immaculées et les calottes hautes, brodées et miroitantes, des musulmans qui fêtent somptueusement la fin du Ramadan. Je n’ai pas eu le temps d’aller à l’une des synagogues de Bombay voir si la petite communauté juive était parée de ses plus beaux atours pour Rosh Hashana, mais je suis sûre que c’était le cas…

* Je ne pouvais pas ne pas te faire part des bons mots de la journée…

HIIIIIIIIIIIII !!!(0)Boah...(0)