Voyager en Inde, hors des sentiers touristiques mais aussi parfois en plein dedans…
Pas d’eau chaude, pas d’eau du tout, pas de chasse d’eau, coupures d’électricité,
bruit permanent, draps douteux, salle de bain sale, moiteur, moisissure, bestioles :
on s’y fait…
Ce qui était prévu : une nuit, une seule et unique nuit, dans un vraiment bon hôtel (30€ par personne, énorme pour une hôtel indien ; rassure-toi, cette photo ne vient pas du même hôtel…) pour souffler des nuits précédentes, se débarrasser dans chaque recoin de la poussière accumulée et dormir sans être réveillée par le frottement des balais de paille contre le sol à 6h du matin. Loin des klaxon tonitruants à 3h du matin, des sifflets de train, loin des moustiques, loin des voyageurs bruyants des trains de nuit qui montent dans leur couchette en écrasant une partie de ton corps sans s’excuser au beau milieu de la nuit, et surtout avec pour une fois un peu d’air conditionné : fini le ventilateur inutile, 24h sans chaleur moite.
Et il fallait évidemment qu’une Française se mette à crier dans le couloir de l’hôtel à 5h30 du matin.
Apparemment son fils ou sa fille ado dormant dans une autre chambre, à côté de la nôtre, ne voulait pas se réveiller, rechignant à prendre part à LA ballade touristique en bateau le long des ghats de Bénarès, pour admirer les ablutions matinales et la fumée mourante des bûchers de crémation. Tout un programme que j’accomplis moi-même le lendemain, quoique mon centre d’intérêt soit plutôt la disneylandisation de cette même excursion.
Elle ne voulait pas que son enfant manque ce moment bénaressien par excellence, le must, l’attraction principale de la ville. Et apparemment, elle ne voulait pas que je profite des seules heures de sommeil à peu pres calmes de ce prochain mois…
Tsss…
(A suivre : Benares encore.)
(Etapes précédentes : Murshidabad, intemporel ; Gaur, deux kilomètres ; Pandua, recyclage ; Shantiniketan, barbelés.)
Waow, la photo... On s'y fait certainement, et puis la beauté du reste, le changement, la pression des années de patrimoine, ça fait passer pas mal de choses 🙂
@ Océane : en fait, on ne s'y fait pas vraiment mais comme tu dis, le reste fait passer les inconvénients de ce genre !
Ces français je te jure ^^
Pas de douche je pourrais (quoique...avec la chaleur...) mais pas d'eau pour les wawas ça c'est dur!
@ Pivoine : insupportables ils sont, hihihi !
C'est là où tu te rends compte de l'automatisme que l'on a, il y a nécessairement une chasse d'eau déjà, et de l'eau dans la chasse...
Je te l'aurais cloué sur la place la touriste ...
@ Faustine : j'aurais aimé aussi, mais j'étais tellement fatiguée que je n'ai pas eu envie de me lever !
Je déteste les français autres que moi et mon groupe d'amis (parce qu'on est le meilleurs et les plus cools et distingués du monde!) dans un pays étranger, ils sont tout bonnement insupportables(tiens, je ne les aime pas en France non plus... y aurait-il un lien de cause à effet?).
Et pour la washroom, je suis désolée, mais jamais, jamais je m'y ferai... Même si je me vois bien dans l'obligation de faire avec bien souvent... Baaaaark!
@ Blogi : mouahah, j'adore comment tu dis ça ! Ouais, je me demande aussi pour le lien de cause à effet...
Non, effectivement, on le subit mais on ne s'y habitue pas.
Tu aurais du la lapider la française! 😉
@ Shaya : franchement, je l'ai fait. Mais dans ma tête, tellement j'étais fatiguée !
comme la fleur, la douche, je peux m'en passer, mais les toilettes, OMG !!!!
@ Pimousse : oui, ça fait bizarre n'est-ce pas ? Il faut dépasser un premier dégout et se dire qu'on n'a pas le choix. Après il faut souhaiter qu'il y ait de l'eau dans la chasse ou tout au moins dans le baquet à côté...
Vu le seau sur la photo j'imagine que la chasse d'eau est "out-sourcée"? : )
ben ça y aura toujours les touristes français pour se faire remarquer, même dans le tdc du monde : )
Pour les bûchers de crémation, c'est visible pour tout le monde ??!
@ M1 : excellent, je n'avais pas du tout pensé à "out-sourcé", mouahahahah ! Génial ! Oui, absolument, mais en cas de coupure d'eau dans cet hôtel ; en fait, la plupart du temps en Inde on utilise le baquet et le broc pour la douche (par aspersion après s'être savonné) et l'eau restant dans le baquet pour les toilettes. De ce fait, je crois que cela permet d'économiser pas mal d'eau.
C'est clair, les Français, on les reconnaît et on les entend de loin, moi comprise, hihihi !
Oui, les bûchers de crémation sont sur les ghâts, c'est totalement ouvert. Cela fait même partie de l'itinéraire touristique. On voit la fumée des "guesthouses" alentours et en allant sur le toit ou en se penchant un peu de certaines, on doit pouvoir voir les bûchers.
Ah ouais, sympa la salle de bain ! La touriste française aussi, d'ailleurs...
@ Kahlan : heureusement, la salle de bain de l'hôtel où la Française criait dans le couloir était beaucoup plus belle, ça compense !
Je viens de dévorer avec mon petit-déj tardif tes trois billets... si tu savais comme tu me donnes soif de ces mélanges, de ces extrêmes et de ces ambiances... Vite, mon Assam à boire !
@ Nekkonezumi : ravie de te faire rêver alors ! Hmmm, de l'Assam...
C'est tout à fait ça, des mélanges extrêmes, qui font aussi que l'on garde un souvenir aussi fort, aussi prégnant de ces voyages. En y repensant, il y a toujours un nouvel aspect qui surgit.