Ce qui nous a attiré l’été dernier et à nouveau cette fois-ci au Kérala, c’est avant tout l’énorme capharnaüm religieux qu’il y règne. Et je pèse mes mots… Car tu crois que dire « 25% de musulmans, 20% de chrétiens » est suffisant ? Pas du tout !
Alors euhhhh… Pour faire simple, au 1er siècle de notre ère (ce sont des rapides) a été fondée l’église du Kérala, à l’époque d’obédience nestorienne. A l’arrivée des Portugais, cette église a résisté et a voulu conserver ses rites de type orthodoxes.
Une branche s’est alors formée, les chrétiens syro-malancars liés à l’église de Syrie et au patriarcat d’Antioche, et une seconde, celle des chrétiens orthodoxes jacobites autocéphales (qui désignent leur évêque). Puis, lors de la colonisation anglaise, une partie de ces derniers a décidé de se rapprocher des anglicans tout en conservant leurs rites orthodoxes, c’est l’église de Mar Thoma. Enfin, il y a évidemment les chrétiens syro-malabars, qui sont catholiques mais conservent les rites orientaux.
Comment ça, c’est compliqué ???
En tout cas, il en résulte une profusion d’églises très colorées et architecturalement originales, typiques du Kérala. Avec des splendeurs insoupçonnées derrière leurs murs…
La magnifique église de Cheriapally, Kottayam.
Les fresques ont été peintes par un artiste portugais avec des pigments végétaux au XVIème siècle.
Il est vraiment étonnant de retrouver cette iconographie médiévale européenne en Orient.
Une architecture religieuse originale.